MCCI : L’économie du 21e siècle sera basée sur le savoir, selon Arancha González

La technologie et l’innovation seront à la base de l’activité économique au 21e siècle, a observé Arancha González, directrice de l’International Trade Centre, lors de son intervention au 27e dîner annuel de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry vendredi dernier à l’hôtel Hilton. « L’économie du 21e siècle sera basée sur le savoir », a-t-elle déclaré devant un parterre composé de personnalités du gouvernement et du monde des affaires, tout en invitant le pays à investir dans l’éducation et la formation professionnelle des jeunes et des entrepreneurs.
La directrice de l’International Trade Centre (ITC), Arancha González, était la « Guest speaker » vendredi dernier du 27e dîner annuel de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), auquel étaient conviés le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le vice-Premier ministre, Ivan Collendavelloo, et le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. La directrice de l’ITC s’est appesantie dans un premier temps sur le succès économique passé de Maurice avant de parler des enjeux auxquels est et sera confrontée l’économie mauricienne. Arancha González a parlé des progrès économiques enregistrés par le pays et du partage des fruits de la croissance, laissant entendre que le niveau d’inégalité a diminué. « Vous avez toutes les raisons d’évoquer le passé avec fierté. Maurice est un exemple de paix, de stabilité, un pays où la pauvreté a diminué », a-t-elle déclaré. Les efforts déployés dans les années 80’ pour réduire le chômage et la stratégie axée sur la connectivité adoptée dans les années 90’ ont été soulignés par la directrice de l’ITC. Maurice, selon elle, a su utiliser les préférences commerciales pour son développement économique et créer des emplois, et de en dépit de l’éloignement géographique.
Arancha González a ensuite fait référence à la stratégie de développement économique de Maurice, notamment de l’accent accru mis sur le secteur manufacturier puis de l’émergence graduelle du secteur tertiaire (services) en tant que premier secteur du pays en termes de contribution au Produit intérieur brut (70%). Maurice, a-t-elle poursuivi, s’est affirmé comme une société démocratique avec une économie de marché. « Maurice a démontré comment une économie de marché peut fonctionner en faveur de la société », a souligné Arancha González. Cette dernière a estimé que le pays doit « continuer à travailler dur pour pouvoir réaliser un nouveau miracle économique ». Elle a à cet effet appelé à une concertation étroite entre le gouvernement, le monde des affaires et la société civile. « Il faut réunir tous les Mauriciens sur le même bateau », a-t-elle ajouté.  
Evoquant les défis présents et à venir, Arancha González a d’abord fait état du protectionnisme grandissant, arguant que cette politique protectionniste ne va aider au maintien des emplois. Elle est d’avis que depuis la crise financière de 2008, les régulateurs sont montés au créneau, en particulier dans le secteur des services financiers. Un nouveau cadre réglementaire est mis en place et il faudra, selon la directrice de l’ITC, être « best in class » pour pouvoir manoeuvrer. Le Brexit, a-t-elle poursuivi, constitue un troisième enjeu important. Les parties prenantes, a indiqué Arancha González, seront plus préoccupées par les normes et règlements que les tarifs douaniers. « Les règlements non tarifaires seront au centre des priorités », a-elle déclaré.  
Maurice doit, selon elle, continuer à consolider ses marchés existants tout en essayant de trouver d’autres marchés niches et grimper dans la chaîne des valeurs. « Pour cela, il est impérieux de donner les outils nécessaires aux entrepreneurs pour pouvoir relever les défis. Il faudra corriger le déséquilibre qui existe entre les compétences dont disposent les jeunes et celles requises par le marché. L’économie du 21e siècle sera une économie basée sur le savoir. L’investissement dans l’éducation est donc primordial », a déclaré Arancha González. Cette dernière a souhaité que les PME soient partie intégrante de la stratégie de croissance que le pays a décidé d’adopter. De plus, l’inclusion des femmes dans cette stratégie ainsi qu’une plus grande participation de celles-ci dans l’activité économique est recommandée.
Arancha González a par ailleurs conclu son intervention en soutenant qu’un partenariat public-privé est essentiel pour la mise à exécution de la stratégie nationale d’exportation. Elle considère que Maurice peut jouer un rôle de premier ordre en tant que passerelle entre l’Asie et l’Afrique.  

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