MEDPOINT: La thèse du complot selon le CCID

Depuis hier, l’enquête du Central CID sur des allégations de « Publishing False News » du Premier ministre Navin Ramgoolam contre le leader de l’opposition Paul Bérenger, dans le cadre du scandale du siècle MedPoint, prend une autre tournure. Comme révélé par Le Mauricien depuis la mi-journée hier, le Dr Zouberr Joomaye, candidat malheureux du MMM aux dernières élections générales, se retrouve avec une inculpation provisoire de complot en vue de déstabiliser le gouvernement. À la mi-journée, après presque deux jours d’interrogatoire Under Warning, le Central CID, sous la supervision de l’assistant commissaire de police, l’ACP Pregassen Vuddamalay, et du surintendant Heman Jangi, avait pris des dispositions en vue de traduire devant le tribunal de Port-Louis le Dr Joomaye pour sa remise en liberté sous caution.
De son côté, l’ex-ministre du Commerce et président du MSM Showkutally Soodhun est arrivé au QG du Central CID en compagnie de ses hommes de loi, Mes Mooloo Gujadhur, Ravi Yerrigadoo et Manoj Seeburn, vers les 11 h 45 en vue de son interrogatoire au sujet des allégations portant sur une présumée rencontre entre le Premier ministre et le Dr Krishan Malhotra et des directives au Chief Government Valuer Yodhun Bissessur pour une seconde évaluation de la clinique MedPoint. La finalité de cette étape de l’enquête du Central CID ne devra pas constituer de surprise avec une éventuelle inculpation provisoire du président du MSM pour le délit de complot contre le gouvernement.
Sur le coup de 12 h 45, après plus d’une heure de concertations au plus haut niveau du Central CID et d’attente pour les hommes de loi du Dr Joomaye, Mes Raj Nuckchady et Mamade Bocus, une forte escorte policière était organisée pour le transfert du Dr Joomaye en Cour. Selon les recoupements d’informations effectués auprès des sources concordantes, avant la comparution en Cour, le libellé de l’acte d’accusation portait sur une « conspiracy to fabricate facts against the Prime Minister ».
L’un des points sur lesquels s’est appuyé le Central CID pour formuler la thèse de complot en vue de déstabiliser le gouvernement de Navin Ramgoolam serait un échange de propos entre le Dr Joomaye et l’un de ses voisins, un proche de la directrice de communication du Parti travailliste Nita Deerpalsing. Au cours de cette conversation, qui se serait déroulée sur un parking, le Dr Joomaye aurait fait comprendre à son interlocuteur en substance que « kan Dr Malhotra pou vini et pou konfirm sa banne zafer lor MedPoint, Navin ki pou charrié tout. Pa Jugnauth ».
Il semblerait que suite à cette conversation, une déposition aurait été consignée au poste de police de Sodnac en vue de rapporter les propos tenus au sujet du scandale MedPoint par le candidat malheureux du MMM aux dernières élections générales dans la circonscription de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13). Dans cette même déposition, il avait même été question d’allégations de tentative de débauchage politique de Nita Deerpalsing par le MMM.
Pendant ces deux jours d’interrogatoire, le Dr Joomaye a été confronté à une batterie d’au moins 150 questions déjà préparées en possession de pas moins de six enquêteurs dont l’ACP Vuddamalay, le surintendant Jangi, l’assistant surintendant Callee et le chef inspecteur Seeballuck, qui avait consigné la déposition de Navin Ramgoolam le 14 juillet dernier au Prime Ministers’ Office. Le but de ces questions était d’établir que le MMM serait partie prenante d’un complot en vue de déstabiliser le gouvernement.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -