MENACES TERRORISTES PAR E-MAIL – LE CP : Vigilance accrue mais aucune panique de mise

Depuis ces dernières 48 heures, avec la réception d’un e-mail – principalement au Prime Minister’s Office – portant sur des menaces d’attentats terroristes contre des cibles identifiées, le mot d’ordre des autorités demeure une vigilance accrue mais sans céder toutefois à la panique. C’est le message qu’a transmis ce matin à la population, de même qu’aux ambassades étrangères à Maurice et aux opérateurs économiques, le commissaire de police, Mario Nobin, qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs aux Casernes centrales, y compris les responsables du National Security Service (NSS) et de la Counter-Terrorism Unit au Prime Minister’s Office. Compte tenu de la teneur du message concernant les menaces terroristes sur le territoire mauricien pour aujourd’hui, les autorités ont déjà pris des premières dispositions, que ce soit avec la présence du chien renifleur Rustler dans l’enceinte de la Cour suprême ou encore un déploiement plus que visible des éléments de la Special Mobile Force (SMF) et de la Special Supporting Unit (SSU) à des points stratégiques, dans la capitale et ailleurs, sans compter des Covert Operations qui sont en cours d’exécution.
Intervenant lors d’un point de presse convoqué tôt ce matin, le commissaire de police s’est voulu rassurant en ce qui concerne les menaces terroristes proférées et les mesures prises par les autorités pour assurer la sécurité de la population. « Je voudrai rassurer la population, les ambassades et les acteurs économiques que la situation est sous contrôle. Nous avons déjà procédé à un premier examen de ce message reçu par e-mail. Je dois rappeler que, depuis le vendredi 13 novembre de l’année dernière, avec les attentats terroristes à Paris, nous avons pris des mesures de précautions appropriées à tous les niveaux », soutient Mario Nobin.
Dans la conjoncture, avec l’e-mail transmis par le dénommé Ismaël Sundrum en date du 20 janvier, la police a initié des actions à trois niveaux. D’abord avec une enquête policière, diligentée par le Central CID sous la supervision de l’assistant commissaire de police, l’ACP Heman Jangi, en vue de confirmer la provenance de cet e-mail aussi bien que de son authenticité. Deuxièmement, la collecte d’informations cruciales sur le terrain en collaboration avec le NSS et la Counter-Terrorism Unit, de même que l’Interpol, qui a été alertée pour des échanges d’informations sur le plan régional et international. Et, finalement, des instructions données pour le déploiement tactique des forces de l’ordre et la mise sous surveillance des points stratégiques.
« Avec les fêtes de fin d’année, nous avons récolté des résultats probants en matière de sécurité avec un déploiement intelligent et plus visible. En sus de cela, nous avons également des Covert Operations, sans oublier la présence de la National Coast Guard dans les eaux territoriales. Nous procédons également à des fouilles de véhicules, non seulement pour vérifier les permis, mais également à d’autres fins. Nous ne réagissions pas en fonction de cet e-mail, car cela s’inscrira dans la durée. La situation est sous contrôle. La police maîtrise la situation à 100%. Pena lieu pou la popilasyon laiss zotte gagne par la per », a conclu le commissaire de police.
La police, qui prévoit une présence plus accrue dans des complexes commerciaux et autres “Malls”, où il y a d’importants mouvements de foule, lance un appel à la population pour informer les autorités de tout mouvement suspect de véhicules qu’elle pourrait noter. « Si zame arrive kitsoz, se la popilasyon ki pou affekte », a-t-il dit.
L’e-mail adressé au Prime Minister’s Office, dont des copies ont été envoyées à d’autres sources, est assez explicite quant aux cibles dans le collimateur. La capitale est identifiée, avec notamment des lieux cités comme « the Passport Office, the Courts and the Police Station », avec mention également de l’aéroport. Ce qui explique le fort déploiement à divers points de la capitale, à l’instar des Casernes centrales, dont les points d’accès ont été placés sous haute surveillance.

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