Météo : Les pêcheurs contraints de rester à terre

Pas d’allocation pour tous

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Cela fait cinq jours qu’ils ne sont pas sortis en mer en raison du mauvais temps. Les fortes houles qui se sont abattues sur les côtes les ont aussi obligés à sortir leurs pirogues de l’eau. Pour Judex Rampaul, président du Syndicat des pêcheurs, il faudra attendre au moins la semaine prochaine pour reprendre les activités normalement. Il regrette que ceux qui attendent toujours leur carte de pêcheur depuis plusieurs années ne puissent bénéficier d’une allocation de mauvais temps.

Depuis deux jours, les pêcheurs ont sorti leurs barques de l’eau, en raison des fortes houles qui s’abattent sur les côtes. Mais ils n’ont pas pris la mer depuis la fin de la semaine dernière, suivant les conseils de la Météo qui prévoyait une mer agitée. Pour Judex Rampaul, il faudra attendre encore quelques jours, voire le début de la semaine prochaine, pour que les activités reprennent normalement. « Aucun incident n’a été enregistré pour l’heure, car les pêcheurs ont suivi les conseils de la Météo. Les plus prévoyants ont préféré mettre leurs pirogues à l’abri. Nous espérons, d’ici lundi, reprendre la pêche. À moins qu’il n’y ait d’autres perturbations du temps car il y a un autre cyclone en formation. »

Comme c’est le cas dans de telles situations, les pêcheurs toucheront une allocation pour mauvais temps. Toutefois, ceux communément appelés « amateurs » n’y auront pas droit, car ils ne détiennent pas encore la carte de pêcheur. Judex Rampaul regrette qu’en dépit des multiples démarches, la situation n’a pas évolué. Selon lui, une centaine de pêcheurs amateurs, à travers l’île, attendent cette carte pour passer professionnels. Certains ont fait leur demande depuis 10 ans. « J’espère que cette année, le ministère de la Pêche pourra trouver une solution pour eux. Car il nous faut préparer la relève. Le gouvernement a donné des grants pour acheter des bateaux nous permettant d’aller pêcher hors du lagon. Mais il faut aussi former des gens pour cela. »

Par ailleurs, dans certaines régions de l’île, particulièrement au nord et au sud-est, les pêcheurs se plaignent une nouvelle fois de l’accumulation de boue suivant les grosses averses. Selon eux, à chaque période de pluie c’est la même situation. Ils ne peuvent travailler pendant au moins une semaine car la boue les empêche de poser ou lever les casiers. Toutefois, ils ne perçoivent aucune allocation pour cet inconvénient, comme c’est le cas pour le mauvais temps.

Autre situation : les « casseuses » d’huîtres, qui ne sont pas reconnues au même titre que les pêcheurs. Le travailleur social George Ah Yan milite, lui, pour que ces dames opérant principalement à Poste-de-Flacq puissent être enregistrées et obtenir une carte professionnelle comme les pêcheurs.

Par ailleurs, trois coopératives de pêche, à savoir Mandrin, Yéyé et Bonnet Blanc, ont obtenu le grant de l’État pour l’achat de bateau. Selon toute probabilité, celui de Mandrin pourrait entrer en opération dès la fin de janvier. Celui de Yéyé est attendu pour le mois d’avril. Il s’agit d’une embarcation neuve, actuellement en construction au Sri Lanka. Le modèle est semblable à celui du Serenity, qui a servi d’exemple pour la pêche hors du lagon. Le troisième bénéficiaire effectue également des démarches pour son bateau.
Rappelons que dans le dernier budget, le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a prévu les fonds nécessaires pour l’achat de trois autres bateaux. Les appels d’offres seront lancés au cours de l’année.

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