METRO EXPRESS – DÉLOCALISATION DE L’ARAB TOWN : Les marchands exigent une garantie écrite

Réunis au sein de la Distributive Trade Employees Union, syndicat affilié à la Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP), les vendeurs de l’Arab Town, à Rose-Hill, exigent une garantie écrite de la part de la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill selon laquelle, suite à leur délocalisation dans le cadre de la construction du métro, ils seront placés sur un site à côté de la foire Da Patten.
« Nous ne sommes pas contre le développement. Nous ne sommes pas contre le projet Metro Express, mais nous ne pouvons donner d’engagement quant à notre déménagement des étals que nous occupons actuellement à l’Arab Town tant que la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill ne nous donne pas une garantie écrite quant aux conditions de notre délocalisation vers le site à côté de la foire Da Patten », a lancé Naushad Bundhoo, un des porte-parole des marchands de l’Arab Town. Il animait une conférence de presse à midi ce mercredi au siège de la Fédération des travailleurs unis, à Port-Louis, en compagnie du porte-parole de la Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP) et de plusieurs de ses collègues.
Naushad Bundhoo s’est félicité des trois réunions « fructueuses » que les marchands de l’Arab Town ont eues les 20, 21 et 27 juillet derniers avec le maire des Villes Soeurs, Ken Fat Fong Suk Koon. « Nous sommes conscients que l’Arab Town se trouve sur l’alignement du métro et que ce projet revitalisera la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill, entre autres. Nous savons également que nous avons jusqu’à fin octobre pour évacuer nos présents emplacements », précise-t-il.
En effet, dans une lettre adressée le 1er août à chaque marchand de l’Arab Town, le maire les informe qu’il a décidé de les reloger sur un site se trouvant à côté de la foire Da Patten, rue Duncan Taylors. « Le conseil municipal aménagera des étals couverts et des facilités, comme des luminaires, des places assises pour la consommation de nourriture ainsi qu’un espace pour l’embarquement et le débarquement des marchandises, des toilettes et un système de gardiennage », ajoute la lettre de la MBBRH.
Mais les marchands ne l’entendent pas de cette oreille. « La mairie nous a demandé d’accuser réception de cette lettre du 1er août et de la lui faire parvenir le 11 août au plus tard. Nous ne pouvons le faire sans une garantie écrite de la mairie quant aux conditions d’installation là-bas et de celles de notre retour “urban terminal” une fois que le projet Metro Express aura été réalisé », poursuit Naushad Bundhoo.
« Il n’y a pas qu’une trentaine de marchands à l’Arab Town. Il y a une trentaine de familles, sans compter les employés. C’est notre unique gagne-pain. Nous ne pouvons accepter de bouger dans des conditions si floues ! » s’est indigné pour sa part Farook Ramjan, un autre marchand de l’Arab Town. « Il y a aussi 12 mères de famille qui gagnent leur vie là-bas ! » lance une femme participant à cette conférence de presse.
« Il y a trop de flous entourant les conditions de la relocalisation et du retour de ces marchands. C’est pourquoi la CTSP, qui défend les travailleurs et les démunis, se trouve à côté de ces marchands, qui disent qu’ils ne dorment plus depuis qu’ils ont reçu la lettre de la municipalité alors que la plupart d’entre eux travaillent à l’Arab Town depuis 40 ans », a pour sa part commenté le porte-parole de la CTSP, Emmanuel Edoo.

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