MEURTRE D’UN SEXAGÉNAIRE EN 2013 : Trois jeunes de Riambel plaident coupables

Trois jeunes de Riambel – Hansley Sarah, Jean-Luc Jordan Louise et Jean-Jacques Carly – ont comparu devant les Assises jeudi pour le meurtre d’Armon Mootien, commis à son domicile, à Surinam, en 2013. Tous trois ont plaidé coupable sous une charge réduite de “wounds and blows without intention to kill”. Leur procès sera entendu le 24 novembre. Ce crime a pour toile de fond une affaire de vol qui aurait mal tourné, Après avoir tué leur victime, les trois accusés s’étaient débarrassés de son corps à Bassin-Blanc avant de mettre le feu à son van.
Lors de leur comparution jeudi devant le juge Benjamin Marie-Joseph, les hommes de loi de Hansley Sarah, Jean-Luc Jordan Louise et Jean-Jacques Carly, à savoir Mes Deepak Rutnah, Tisha Samloll et Siven Tirvassen, respectivement, ont informé la cour qu’ils étaient prêts avec le dossier et que l’affaire pouvait être entendue. Celle-ci a été fixée au 24 novembre.
Cette affaire remonte au 11 avril 2013. Ce jour-là, Hansley Sarah, Jean-Luc Jordan Louise et Jean-Jacques Carly, alors respectivement âgés de 22, 19 et 35 ans, étaient sortis pour une partie de chasse au tangue. En route, ils ont aperçu la maison de la victime, un Mauricien établi en Angleterre et revenant souvent en vacances dans son pays natal quelques mois par an. Les accusés ont alors fait irruption dans sa maison, surprenant le sexagénaire en train de regarder la télévision dans son salon. À l’aide d’un drap et de fils électriques, ils l’ont alors ligoté et bâillonné avant que ce dernier ne perde connaissance. Une fois Armon Moothien maîtrisé, les malfrats ont cambriolé son domicile, faisant notamment main basse sur un téléviseur à écran plat, des ustensiles de cuisine et des ordinateurs portables, butin qu’ils ont ensuite embarqué dans le véhicule tout-terrain de la victime.
Entre-temps, Armon Moothien avait du mal à respirer. Jusqu’à ce les voleurs réalisent qu’il ne respirait plus du tout. C’est alors qu’ils ont décidé de se débarrasser de leur victime dans un ravin à Bassin-Blanc. Après avoir jeté son corps, ils ont ensuite conduit le véhicule dans un sous-bois de Pointe-aux-Roches, non loin d’un hôtel, avant de mettre le feu au 4×4 et de prendre la fuite.
C’est la soeur de la victime qui avait signalé sa disparition. En allant rendre visite à son frère le lendemain du drame, elle avait alors constaté que la maison était sens dessus dessous, se doutant que des cambrioleurs étaient passes. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui avait pratiqué l’autopsie, avait attribué le décès à une « asphyxia due to smothering ».

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