MEURTRE DE L’AMANT DE SON ÉPOUSE : Un maçon de 29 ans plaide coupable

Le procès intenté à Willy Jonathan Jean-Louis pour l’agression mortelle de Judex Malbrook le 20 février 2010 s’est ouvert aux Assises ce matin. L’accusé ayant plaidé coupable, la charge initiale de “manslaughter” qui pesait sur lui a été réduite à celle de “wounds and blows without intention to kill”. L’accusé reprochait à Judex Malbrook d’entretenir une relation avec son épouse. Lors du contre-interrogatoire du Main Enquiring Officer, l’Inspecteur Kowlessur, l’avocat de la défense, Me José Moirt, l’a interrogé sur les visites de l’accusé à l’hôpital Brown Sequard alors qu’il était en détention. L’avocat a ainsi demandé un ajournement afin que les “diary book entries” de la police soient produites et que le médecin traitant de l’hôpital Brown Sequard soit convoqué. L’audience reprendra jeudi.
Lors de l’ouverture du procès ce matin, Willy Jonathan Jean-Louis, qui est actuellement en liberté conditionnelle, a plaidé coupable. Le Parquet a alors réduit la charge de manslaughter à celle de wounds and blows without intention to kill. Le Principal Court Officer de la Cour de district de Rose-Hill, celui qui avait gardé les pièces à conviction lors de l’enquête préliminaire, a été le premier témoin à déposer ce matin. Il a ainsi produit les chaussures de l’accusé, des Buggy shoes, qui avaient été utilisées pour tabasser à mort la victime. Par la suite, le Main Enquiring Officer de cette affaire, l’inspecteur Kowlessur, a déposé. Il a lu en cour les trois dépositions de l’accusé enregistrées au poste de police de Rose-Hill après son arrestation. Il en ressort que Willy Jonathan Jean-Louis a vécu à Cité-la-Cure depuis sa naissance. Après avoir quitté l’école en Standard VI, il a toujours travaillé comme maçon. Il était marié à Dona Joel avec qui il avait trois enfants. Le 27 décembre 2009, il s’était séparé de sa femme qui était allée vivre chez son frère à Rose-Hill. À la police, l’accusé avait indiqué qu’il n’avait jamais pensé à divorcer car il espérait toujours qu’ils se remettraient ensemble pour les enfants. Cependant entre-temps, il devait apprendre que sa femme le trompait avec un certain Judex Malbrook, qui était en fait son oncle. À plusieurs reprises, il aurait demandé à Judex Malbrook se cesser d’entretenir une liaison avec sa femme mais ce dernier lui aurait fait comprendre qu’il n’arrêterait pas. Le 18 février 2010, l’accusé était allé rendre visite à ses enfants à Rose-Hill et y était resté quelques jours. Dans la soirée du 20 février 2010, une dispute avait éclaté entre son épouse et lui et elle devait lui demander de partir. C’est là qu’il aurait eu des doutes que son épouse voulait qu’il s’en aille afin qu’elle puisse aller à la rencontre de son amant. Selon sa version, il serait sorti avec la fille mais était retourné par la suite car il était presque 23 heures et il n’avait pas de moyen de transport. Lorsqu’il est sorti pour s’acheter des cigarettes, il devait tomber sur Judex Malbrook et dans un accès de colère lui a donné un coup de poing. Ce dernier, qui était ivre et ne pouvait se défendre, est tombé par terre avant de recevoir plusieurs coups de chaussures sur le visage. Le lendemain, son cadavre avait été découvert à proximité de l’église St-Patrick, à Rose-Hill.
Lors du contre-interrogatoire mené par Me Moirt, l’inspecteur Kowlessur a été questionné sur les visites de l’accusé à l’hôpital Brown-Séquard. Il devait répondre qu’il n’en avait pas la connaissance et que si l’accusé avait été transporté à l’hôpital, cela figurerait certainement dans les Diary Book Entries de la police. La défense a demandé un ajournement de l’audience afin que ces documents soient produits et que le médecin de l’hôpital soit convoqué en Cour. L’audience reprendra jeudi.

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