MEURTRE DE LEE ANN PALMAROZZA: L’expert sud-africain n’écarte pas la possibilité d’une agression

Le procès intenté devant les Assises au milliardaire Sud-africain Peter Wayne Roberts pour le meurtre de sa petite amie, Lee Ann Palmarozza, 35 ans, dont le corps avait été retrouvé dans une piscine de l’Anahita Resorts le 29 décembre 2014, s’est poursuivi hier avec le contre-interrogatoire de l’expert médico-légal Gert Saayman. Alors que ce dernier privilégie la thèse de la noyade accidentelle, l’expert sud-africain n’a toutefois pas écarté la possibilité qu’elle ait été agressée.
Contre-interrogé hier après-midi par l’avocat de la poursuite, Me Mehdi Manrakhan, le Dr Gert Saayman, qui est revenu sur la présence de plusieurs blessures, internes et externes, retrouvées sur le corps de la victime, a soutenu que plusieurs facteurs indiquaient que ces blessures étaient post-mortem, notamment la présence de sang dans la cavité abdominale. Il a ainsi indiqué que la victime est morte d’une noyade accidentelle et qu’il était fort probable que les multiples blessures trouvées sur le corps de la victime soient dues à la manière dont l’exercice de réanimation et l’autopsie ont été effectués, soit « de manière vigoureuses ». Il soutient ainsi : « Même si toutes les précautions ont été prises, je sais par expérience que de multiples blessures peuvent être causées. » L’expert sud-africain a toutefois rappelé qu’il ne s’agit pas d’une « conclusion absolue » et que si l’exercice de réanimation et l’autopsie avaient été faits selon les normes, la thèse de l’agression aurait été plus probante. Le Dr Saayman devait de plus questionner l’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Chief Police Medical Officer, rappelant qu’il n’a pas procédé à une « bloodless dissection » pour examiner l’éventualité d’un étranglement. Selon le Dr Saayman, ne pas suivre cette méthode lors d’une autopsie peut causer des hémorragies au cou. L’expert a également indiqué que cette faille compromet la conclusion du Dr Gungadin selon laquelle la victime avait été étranglée. Répondant aux questions des jurés, l’expert sud-africain a réitéré le fait que les blessures retrouvées sur le corps « étaient typiques d’un exercice de réanimation vigoureux », sans toutefois exclure la possibilité que certaines d’entre elles auraient pu être causées avant la mort.
Par ailleurs, le Dr Gert Saayman – sollicité par la défense pour examiner et interpréter les rapports de l’autopsie, de la contre-autopsie et du Forensic dans cette affaire – a indiqué en cour qu’il ne lui avait pas été demandé de faire un rapport sur ses « findings » pour les besoins du procès, mais uniquement pour donner son avis d’expert sur les documents mis à sa disposition.
Peter Wayne Roberts est défendu par Me Gavin Glover, SC, Mes Rishi Bhoyroo et Ashvin Luckeeram. La poursuite, elle, est représentée par Mes Mehdi Manrakhan, Shakeel Bhoyroo et Chitra Seervansing-Bhuruth. Le procès se poursuit avec l’audition des témoins de la défense.

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