MEURTRE DE LEE ANN PALMAROZZA:Simulation en Cour de l’exercice de réanimation de la victime

Le procès intenté au milliardaire sud-africain Peter Wayne Roberts pour le meurtre de sa petite amie Lee Ann Palmarozza, retrouvée morte dans une piscine de la villa d’Anahita Resorts où le couple séjournait, a repris ce matin avec l’audition des médecins qui étaient sur place après la découverte macabre. Ces derniers ont procédé à une simulation des étapes et procédures qu’ils avaient adoptées pour tenter de réanimer la victime. Le Dr Rishi Gobardhun, qui était le premier médecin à l’avoir examinée, avait constaté qu’elle n’était plus en vie. Le médecin du SAMU, le Dr Bandhu, avait par la suite utilisé plusieurs techniques de réanimation sur Lee Ann Palmarozza.
Le Dr Rishi Gobardhun, Medical Health Officer à l’hôpital de Flacq, avait reçu un appel vers 23 h 40 le 29 décembre l’informant d’un cas de noyade à Anahita. Il a expliqué en Cour qu’il avait des amis là-bas et que ces derniers l’avaient appelé, recherchant une assistance médicale en attendant l’arrivée des urgences. Habitant non loin d’Anahita Resorts, il était arrivé sur les lieux une vingtaine de minutes après. Il a été dirigé par la sécurité jusqu’à la piscine principale de l’hôtel où se trouvait le corps de Lee Ann Palmarozza. On l’avait déjà sortie de l’eau et elle était allongée sur le dos au bord de la piscine. « When I asked to the people gathered there about the history and what happened, nobody answered », a-t-il soutenu. Le médecin a alors procédé à un examen et devait constater qu’elle avait les pupilles dilatées et n’avait plus de pouls. « I informed them that she was dead. Me Roberts insisted that I carried out Cardio Pulmonary Resuscitation. He said : come on do something man », a relaté le témoin. Le Dr Gobardhun avait alors pratiqué le basic life support en attendant l’arrivée des urgences qui étaient sur place après une quinzaine de minutes. Le médecin s’est longuement attardé sur les différentes méthodes de réanimation ainsi que les procédures à adopter. À une question de Me Mehdi Manrakhan, pour savoir si la pression appliquée lors de la réanimation peut causer des blessures au foie, le médecin devait répondre que le foie se trouve à droite alors que la réanimation est pratiquée du côté gauche là où se trouve le coeur. Lors de son contre-interrogatoire par Me Gavin Glover SC, le témoin a été confronté au fait que dans sa déposition à la police qu’il a donnée il y a trois mois, soit le 1er mars 2016, il y avait des incohérences avec sa version en Cour par rapport à la chronologie des événements. Le médecin devait répondre qu’à ce moment-là, il était plus important pour lui de sauver une vie et il n’avait pas noté l’heure précise. Le Dr Gobardhun a aussi soutenu que parmi les personnes qui étaient regroupées autour du corps de la victime se trouvait un autre médecin, un certain Dr Patel qui était parmi les résidents. Ce dernier était un dentiste, a précisé le Dr Gobardhun. « I put it to you that CPR can cause damage to internal parts », a lancé Me Glover. « Not if it is done by professionals », a répliqué le témoin.
Par ailleurs, le médecin des urgences qui était sur place ce jour-là, le Dr Bandhu, a aussi témoigné. Il a fait un long exposé des méthodes utilisées pour réanimer Lee Ann Palmarozza. Les deux médecins ont simulé étape par étape les procédures qui avaient été adoptées en utilisant un mannequin pour figurer le corps de la victime ainsi que tous les équipements qui avaient été utilisés ce jour-là. Les membres du jury ont pu faire un constat de visu ce que qui s’était passé. Le Dr Bandhu a précisé qu’il a pratiqué plus de 10 000 réanimations dans sa carrière et qu’aucun patient n’a été blessé au cours de cet exercice. Me Glover l’a confronté au fait qu’un appareil qui avait été utilisé par le médecin, un laryngoscope, pour faciliter l’introduction d’un tube pour la respiration, aurait pu avoir causé des blessures internes. Le Dr Bandhu a réfuté catégoriquement. L’audition du Chief Police Medical, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, devait débuter dans l’après-midi.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -