MEURTRE À MAHÉBOURG : La MCIT veut savoir si le fils couvre le vrai coupable

Sewraj Seetal, receveur d’autobus, et sa mère Hansaree Seetal, âgée de 41 ans, tous deux habitant Mahébourg et soupçonnés d’avoir tué mardi soir Shalini Basama-Seetal, l’épouse de Swaraj, âgée de 25 ans, ont été arrêtés par la CID de Mahébourg. Mère et fils auraient tenté de maquiller le crime en suicide. L’époux est passé aux aveux mais les enquêteurs tentent à présent de savoir s’il dit vrai ou s’il couvre le véritable coupable.
L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Gungadin a révélé que la victime, employée dans une banque, est décédée suite à une compression du cou. Interrogé mercredi par les enquêteurs de la MCIT, il est passé aux aveux. Mère et fils ont comparu devant le tribunal de Mahébourg, où une charge provisoire de meurtre a été retenue contre Sewraj Seetal. L’interrogatoire du receveur de bus, qui était prévu vendredi dernier en présence de son homme de loi, Me Ritesh Samputh, a été renvoyé à demain. « Il n’a pas le choix, il doit donner sa version », a dit un enquêteur.
Quant à la mère, qui a retenu les services de Me Jaysingh Chummun et sur qui pèse une charge de “conspiracy”, elle sera interrogée après que son fils aura fourni dans les moindres détails les circonstances dans lesquelles son épouse a été tuée. « Nous allons ensuite corroborer les faits pour connaître la vérité », souligne une source. Dans sa première version, le suspect avait déclaré aux enquêteurs s’être rendu dans une boutique de la localité et qu’en rentrant chez lui, il avait découvert que sa femme se serait pendue avec un “horni”. « Dès que j’ai fait cette découverte, j’ai appelé ma mère et ma soeur avant d’aller à la police », a soutenu le suspect.
La mère de la victime, elle, dit avoir appris la mort de sa fille par un préposé de l’hôpital de Mahébourg. « Les beaux-parents de ma fille ne nous avaient rien dit. En arrivant à l’hôpital, j’ai découvert le corps de ma fille enveloppé dans un drap blanc. C’est un employé de l’hôpital qui m’avait fait comprendre dans un premier temps que je n’avais pas le droit d’accéder à la salle pour voir ma fille. J’ai dû insister. Je n’ai jamais imaginé qu’un jour je verrai ma fille dans une telle situation. Nous l’aimons beaucoup. Elle était très attachante. Mo ti touzour gard li kouma enn fer. Mais mo pe exiz konn vre koupab », a-t-elle insisté.

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