MEURTRE DE STACEY HENRISSON : Les entrées dans les livres de la police passées au crible

Le procès intenté à Jayraj Sookur pour le meurtre de sa belle-fille Stacey Henrisson a repris ce matin avec le contre-interrogatoire du principal Enquiring Officer, le SP Daniel Monvoisin. L’avocat de Jayraj Sookur, Me Avineshwar Dayal, a confronté le témoin au fait que certaines Diarybook entries relatives à la chronologie du déroulement de l’enquête étaient incohérentes alors que d’autres n’y figuraient pas. Le SP Monvoisin a maintenu que ce qui est dans les livres est la vérité et qu’à aucun moment les droits de l’accusé n’ont été bafoués.
Pendant deux heures durant l’audience ce matin, le SP Monvoisin a été contre-interrogé sur le déroulement de l’enquête et les événements précédant l’arrestation de Jayraj Sookur et ses aveux à la police. Revenant sur la découverte du cadavre de Stacey Henrisson, le SP Monvoisin a indiqué qu’il avait visionné l’enregistrement de la caméra de surveillance du Domaine St-Denis, qui se trouve sur la route de Tamarin, à Grand-Bassin, soit le trajet qu’avait emprunté l’accusé. Et d’ajouter que vu qu’il faisait noir ce jour-là, il n’avait pas distingué les véhicules. Le Main Enquiring Officer devait aussi déclarer qu’il était présent à un certain moment durant l’autopsie et que, par la suite, ses officiers l’avaient informé de la cause du décès.
Revenant sur l’arrestation de Jayraj Sookur, l’avocat de la défense devait questionner le témoin sur la nécessité d’avoir été accompagné ce jour-là de 15 personnes. « When you go to a certain place outside your division, it is better to have everybody », a-t-il répondu. Me Dayal devait à ce stade l’interroger sur ce qu’il avait vu lors de la fouille. « Did you find any peluche, guitar, laptop, calmera or collier ? » a-t-il demandé. Ce à quoi le SP Monvoisin devait répondre par la négative, précisant toutefois avoi vu deux sacs-poubelles à l’entrée et qu’il n’avait pas jugé important de s’enquérir de leur contenu « car ils sentaient mauvais ». Après l’arrestation de Jayraj Sookur, ce dernier avait été emmené au tribunal de Curepipe pour sa comparution pour sa charge provisoire. Or, l’avocat de la défense a confronté le Main Enquiring Officer au fait qu’il n’y avait aucune entrée dans les livres de la police de ce déplacement. Le SP Monvoisin devait répondre que cette entrée pourrait bien se trouver dans le Cell Diarybook de Rose-Hill, soit là où Jayraj Sookur était détenu.
Poursuivant son contre-interrogatoire, Me Dayal l’a également confronté au fait que, le 15 mai 2012, Me Jaddoo l’avait rencontré pour l’informer que ses services avaient été retenus pour défendre Jayraj Sookur alors que, le lendemain, une déposition de l’accusé avait été enregistrée en son absence. « There was no instruction of Mr Jaddoo to be present and no appointment was », a répliqué le SP Monvoisin. Le Main Enquiring Officer a maintenu que l’accusé avait consigné cette déposition de son plein gré après avoir été informé de tous ses droits constitutionnels. Me Dayal a aussi fait ressortir que certaines “diarybook entries” par rapport à la chronologie du déroulement de l’enquête étaient « incohérentes » par rapport à la version de certains témoins qui avaient déposé en cour.

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