MMM | Paul Bérenger : « Inquiet pour l’avenir de la Commission électorale »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, qui s’adressait à la presse à la suite d’une réunion du comité central de son parti samedi après-midi, a fait part de son « inquiétude » concernant l’avenir de la Commission électorale et de son commissaire. « J’ai peur pour l’avenir de la Commission électorale et celui du commissaire électoral, qui sont tous deux les piliers de la démocratie. Si la Commission électorale perd sa crédibilité, tout “kapav vir anba lao” », a-t-il observé, ajoutant être aussi « inquiet » pour l’avenir de la démocratie.

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Paul Bérenger estime que la Commission électorale a déjà été « affaiblie » par les nominations politiques du MSM. « Le président de la République par intérim avait procédé à des nominations qui n’auraient pas dû être faites malgré les protestations. Cela avait affaibli la Commission électorale », a-t-il fait ressortir. Dans le même souffle, il a déploré la façon dont le président de la République par intérim a été invité à “step down”. « Nou kontan li, nou pa kontan li, Premie minis dir li “step down”, li akespte. Se enn laont e totalman inakseptab », a dit Paul Bérenger.

Il a également, sans le nommer, critiqué un membre de la Commission électorale, qui avait fait les éloges de Pravind Jugnauth après le jugement du Judicial Committee du Privy Council en sa faveur et qui est maintenant venu critiquer de manière « arrogante » et « inacceptable » ceux qui n’ont pas pu voter lors des dernières élections. Pour le leader du MMM, le MSM n’a « aucun respect » pour les institutions. Il a de même cité les tentatives du gouvernement de changer la Constitution pour s’attaquer au poste du DPP. « Heureusement que le PMSD a démissionné et que le gouvernement n’a pu obtenir la majorité nécessaire pour aller de l’avant avec son projet », a-t-il dit, concluant que le MSM est « dangereux » pour la démocratie.

Au début de sa conférence de presse, Paul Bérenger avait soutenu que son parti avait accueilli les résultats des élections « sans arrogance », mais il estime qu’il y a eu « beaucoup de choses troublantes » qui se sont produites. « Les milliers de personnes qui n’ont pu voter et les bulletins de vote qui ont été retrouvés sont à l’origine d’une confusion totale », dit-il. De plus, il affirme n’avoir « pas compris la raison pour laquelle le dépouillement des bulletins de vote a débuté avec beaucoup de retard ». Il a ensuite annoncé avoir demandé au PTr, qui avait institué un comité de légistes pour se pencher sur toute la question, d’ouvrir ce comité aux légistes du MMM et du PMSD et que le MMM sera représenté par Reza Uteem et Veda Baloomoody. « On verra par la suite s’il faudra aller devant la Cour suprême », dit-il.

Paul Bérenger a aussi commenté la décision de la Cour intermédiaire de rayer les accusations portées contre Navin Ramgoolam dans le cadre de l’Affaire coffre-fort. « Mo bien kontan pou Navin Ramgoolam », a-t-il dit, estimant par ailleurs que le départ ou pas de ce dernier comme leader du PTr est une question « interne » du parti. La question d’une éventuelle démission d’un élu du PTr dans la circonscription No 5 en vue de permettre à Navin Ramgoolam de présenter sa candidature est également, dit-il, « une affaire interne » du PTr.

S’agissant de Prakash Maunthrooa, le leader du MMM a qualifié de « choquant » le fait que ce dernier ait été autorisé à siéger au sein de plusieurs comités importants malgré les accusations portées contre lui. Il a finalement annoncé avoir mis son leadership à la disposition de son parti et que ce ne sont certainement pas « des pseudo-éditorialistes et observateurs politiques qui décideront pour le MMM ». Les regards, selon lui, sont désormais tournés vers les élections municipales prévues l’année prochaine.

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