MMM : Paul Bérenger veut consolider le MMM pour le « vrai changement »

Le leader de l’opposition, Paul Bérenger, qui s’adressait hier aux dirigeants des instances du MMM lors d’une réception annuelle au Domaine Anna, a souligné l’importance de consolider son parti pendant l’année 2016 « pour le vrai changement ». Il a également lancé une réflexion au sein de son parti concernant celui qui occuperait le poste de Deputy Prime Minister dans un éventuel gouvernement MMM, ce « dans le respect mutuel et dans la démocratie ».
Paul Bérenger a rappelé, hier lors de la réception annuelle du MMM, que son parti est passé par une période très difficile au début de l’année. Toutefois, le leader des mauves s’est dit fier que « grâce à la force et au courage manifestés par les dirigeants et les militants », son parti a relevé la tête. Il a constaté qu’en même temps que ces changements s’opéraient au sein du MMM, l’Alliance Lepep, son principal adversaire, a « dégringolé ». Ainsi, Paul Bérenger a félicité tous les parlementaires de son parti « qui ont fait un travail extraordinaire durant l’année écoulée, au point où le gouvernement a ajourné le parlement au 29 mars ».
Au sujet de la compensation salariale, le leader des mauves s’est dit fier que le MMM n’ait pas oublié les pensionnaires, veuves, orphelins et handicapés. Il estime que c’est grâce à son action parlementaire que « le gouvernement a été obligé de les inclure parmi les bénéficiaires de la compensation salariale ».
Pour Paul Bérenger, « la dégringolade de l’alliance gouvernementale » est due aux nominations et aux scandales. « Les gens ont très vite réalisé qu’en ce qui concerne les nominations, la population “inn sap dan karay pou tom dan dife” ». Pour lui, Rakesh Gooljaury est le symbole de cette déviance gouvernementale, et il a rappelé au passage la rencontre organisée à la résidence de l’Attorney General pour faire pression sur un ressortissant étranger.
Dès lors, Paul Bérenger a accusé le leader du MSM, Pravind Jugnauth, qui « a la prétention de devenir le Premier ministre du pays », de ne pas respecter l’État de droit. « Pravind Jugnauth a été condamné par la Cour à une année de prison. C’est son droit de faire appel. Toutefois une personne respectueuse de l’État de droit aurait dû se contenter de dire : “J’ai été condamné et j’ai fait appel contre le jugement”, au lieu d’exercer des pressions sur les magistrats et sur le judiciaire en affirmant qu’il est certain de gagner à l’appel ». Dans le même souffle, il a critiqué Ivan Collendavelloo, Anil Gayan et Ravi Rutnah.
Sur le plan économique Paul Bérenger estime que le gouvernement a provoqué une « crisis of expectations ». Il relève que les promesses ainsi que les prévisions de croissances du ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo n’ont pas été réalisées, alors que le déficit budgétaire, la dette publique et le chômage continuent à se détériorer. « L’année 2016 s’annonce très mal parce que l’équipe au pouvoir est incompétente », affirme Paul Bérenger. Le leader des mauves se réjouit toutefois que le secteur touristique se porte bien, mais attribue cette situation au contexte international.

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