MOEURS : Trois meurtres rapportés en une nuit dans le Sud

Les hommes de la Southern Division et ceux de la Major Crime Investigation Team (MCIT) conjuguent leurs efforts dans trois possibles cas de meurtres rapportés officiellement dans la nuit d’hier à ce matin. Dans deux des trois cas, des arrestations, dont celle d’une mineure, ont déjà été effectuées, des aveux de suspects ayant été enregistrés. Le troisième, soit celui survenu le long de la Cross Road, à Plaine-Magnien, à côté l’immeuble abritant Supertote, semble être cependant plus complexe, car dans la matinée, l’identité de la victime, qui portait de nombreuses traces de graves blessures au visage et aux avant-bras, n’avait pas encore été confirmée officiellement par la police. Après un premier constat sur les lieux, les enquêteurs ont pris la décision de traiter ce dossier comme un “suspected case of murder” en attendant les conclusions de l’examen post-mortem, qui devait être pratiqué par les médecins légistes de la police dans la journée.
Dans le premier cas rapporté à Doolar lane, Mahébourg, vers 22 heures hier, Naraynen Valaydon, âgé de 76 ans, avait été retrouvé gisant dans une mare de sang dans la cour de sa maison. Il a été rapporté officiellement à la police que suite à un accrochage, une personne avait été agressée. À l’arrivée des premiers policiers sur les lieux du drame, plusieurs personnes, dont celles ayant participé à l’agression, étaient encore sur place.
Visiblement encore sous l’emprise de l’excitation, l’un d’eux, un dénommé Jean-Steve St-Mart, âgé de 33 ans, devait donner l’alerte en lançant « bourre, gard pe vini ! », à la suite de quoi toute la bande devait déguerpir, laissant leur victime sur place. Grièvement blessé, le septuagénaire a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a finalement rendu l’âme. L’identité des personnes présentes sur les lieux du crime « at the material time » étant connues, une escouade a ensuite été constituée en vue de procéder aux premières arrestations, dont celle d’une mineure ayant tenté de semer la police à leur arrivée à son domicile. Au moment de son arrestation, la jeune fille devait lâcher « Blondy (St-Mart) ki fine batte-li. » Elle devait également alléguer : « Pou Rs 500 sa dimoune-la (la victime, Ndlr) ti dire mwa vine dormi ar li. Kot-mo kapav aksepte sa ? »
Ce matin, trois suspects – soit la mineure, Jean-Steeve St-Mart, 33 ans, et Jason St-Mart, 24 ans, tous des habitants de Mahébourg – ont été interpellés alors que le meurtrier présumé, le dénommé Blondy, était, lui, toujours recherché par la police. Les suspects devaient comparaître devant le tribunal de Mahébourg sous une inculpation provisoire de meurtre en attendant la suite de l’enquête policière.
L’autre cas d’homicide rapporté vers 5 h ce matin présente des caractéristiques plus complexes. La police de la Southern Division redouble d’effort en vue de confirmer l’identité de la victime. Cette dernière, de sexe masculin, était allongée sur le dos le long de la route de Plaine-Magnien, à côté de l’immeuble abritant Supertote, et portait de profondes blessures à la tête et à l’avant-bras. Des éléments de la Scene of Crime Office, les photographes de la police et le médecin légiste ont été dépêchés sur les lieux avant que le corps ne soit transporté à la morgue à des fins d’autopsie. Un appel à témoins a été lancé en vue d’obtenir toute indication sur les circonstances de cette agression mortelle présumée.
Le troisième cas de ce matin est relativement “straightforward” car le suspect a déjà été placé en détention provisoire pour un délit présumé de parricide. Cliffords Petite, 56 ans, vigile de son état et habitant Chemin-Grenier, a en effet succombé à ses blessures. L’homme s’était en effet disputé avec son fils, Fabrice Louis Petite, 23 ans, dans la soirée du 12 janvier avant que ce dernier ne finisse par l’agresser. Le quinquagénaire avait reçu des soins à l’hôpital de Souillac avant de rentrer chez lui. Mais son état devait s’aggraver au cours du week-end dernier. La victime est finalement décédée. L’autopsie pratiquée par le Principal Police Medical Officer, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué la mort à une septicémie. Quant au suspect, il a comparu devant le tribunal de Souillac sous une accusation provisoire de “coups et blessures sans intention de tuer”. L’enquête se poursuit.

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