Mon séjour au Burkina Faso

Le soulèvement populaire qui s’est produit au Burkina Faso (ex-Haute Volta) doit absolument nous interpeller au vu de la situation socio-politique prévalant chez nous ces jours-ci, avec l’imminence des élections générales et un possible changement de la Constitution de Maurice. Au Burkina Faso il y a eu des mouvements de protestation dans plusieurs régions du pays parce que le gouvernement proposait justement de réviser la Constitution, afin de permettre au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, de briguer un nouveau mandat en 2015.
J’ai eu l’opportunité de séjourner un peu plus d’un mois au Burkina Faso, plus précisément dans la capitale Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays. C’était dans les années 1984-85. J’étais alors entomologiste au ministère de la Santé et j’avais eu un ‘WHO Fellowship’ pour visiter des centres de recherche dans plusieurs pays dont l’Inde, le Sri Lanka, la Grande Bretagne et le Burkina Faso. Ce dernier pays, en plein coeur du Sahel dans l’ouest africain, a une superficie de 275 000 km² et une population d’environ 15 000 000. Les gens sont des paysans pour la plupart et l’économie repose sur l’agriculture et l’élevage.
Le Burkina est considéré comme l’un des pays les plus pauvres au monde. Je me souviens que quand j’étais au Sri Lanka pour prendre l’avion pour Paris (du Sri Lanka il fallait passer par Paris pour aller au Burkina Faso) une hôtesse de Swissair m’avait conseillé d’acheter des bouteilles d’eau, des cannettes de jus, et des biscuits à Paris avant de partir pour le Burkina. Mais quand je suis arrivé dans ce pays, j’ai été agréablement surpris de trouver tout ce dont on avait besoin. Il y avait des boutiques et des restaurants africains, français et libanais, entre autres, où l’on trouvait plein de choses et des plats exquis. Il y avait beaucoup de légumes au marché, ainsi que de la viande et du poisson, et de l’eau en abondance. Au Centre Muraz, le centre de recherche à Bobo Dioulasso, il y avait même une piscine olympique où presque chaque matin,  j’allais nager avant de me rendre au laboratoire.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -