MONDE DES AFFAIRES: Le Groupe Mon Loisir affiche un optimisme prudent pour l’avenir

Leader du classement des Top 100 Companies de Maurice en termes de bilan et de chiffre d’affaires, le Groupe Mon Loisir (GML) affiche un « optimisme prudent » quant aux perspectives d’avenir, ceci eu égard au contexte économique difficile, tant au plan international que local, dans lequel le groupe évolue. Lors d’une rencontre avec la presse, hier, au siège du groupe IBL, Thierry Lagesse et Arnaud Lagesse, respectivement président et Chief Executive du groupe, entourés des Chief Executives de treize filiales, ont annoncé que GML continuera de miser sur la diversification de ses marchés et de ses sources de revenus, prévoyant un « bond spectaculaire » de ses résultats pour 2010-2011.
Né des investissements de deux holdings familiaux, Mon Loisir Compagnie Limitée et Compagnie d’Investissement et de Développement Limitée, le Groupe Mon Loisir est actif dans les principaux secteurs de l’économie mauricienne, avec un portefeuille d’environ 300 entreprises filiales ou associées. Il compte des entreprises phares à l’image d’IBL, Phoenix Beverages, Naïade Resorts, Robert Le Maire Ltd, AfrAsia Bank, FUEL, United Basalt Products, entre autres. Comptant environ 10 000 employés, le groupe s’est propulsé en tête du classement des Top 100 Companies du pays sur la base de son bilan au 30 juin 2010 : des actifs totaux de Rs 58,3 milliards, un chiffre d’affaires de Rs 18,3 milliards, des profits opérationnels de Rs 1,2 milliard et des fonds propres de Rs 12 milliards (incluant la part des actionnaires minoritaires). Arnaud Lagesse a indiqué que les comptes consolidés du holding financier au 30 juin 2011 devraient montrer un « bond spectaculaire » avec possibilité que la barre d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires (près de Rs 30 milliards) soit atteinte.
« Go beyond borders »
GML a un portefeuille d’investissement diversifié avec, au 30 juin 2010, 23,2 % dans le commerce, 17,6 % dans les activités multisectorielles, 16,4 % dans l’industrie, 14,2 % dans le sucre et la diversification, 13,9 % dans les services financiers et 12,7 % dans le tourisme. Le groupe a une forte implantation dans la région où, a souligné Arnaud Lagesse, il existe un gros potentiel d’investissement. « GML regroupe plus de 20 métiers différents que ce soit au niveau des produits que celui des services. C’est grâce à cette volonté de diversification que nous avons réussi à développer le groupe. L’avenir du groupe passe obligatoirement par ce concept de “Go beyond borders” », a déclaré Thierry Lagesse. Pour Arnaud Lagesse, la croissance future du groupe proviendra 1) de la stratégie de croissance propre de chaque entreprise constituant le groupe, 2) de la diversification des marchés et des revenus, la direction du groupe anticipant une plus forte croissance provenant des activités dans la région, et 3) des secteurs/domaines tels que l’éducation, la recherche et la formation. « De nouveaux créneaux sont à l’étude que ce soit au niveau du développement immobilier, des sciences de la vie, de l’éducation et tout cela en se tournant davantage vers la région », soutient le groupe.
« Nous devons avoir des champions dans chaque entreprise du groupe et il faut en outre que l’entreprise soit championne de son métier. Nous avons la passion de réussir. Nous sommes des patriotes. GML est un groupe 100 % mauricien. Nous avons des compétences dans divers secteurs d’activités. Prenons l’énergie, nous avons depuis 1984 développé des compétences en matière de production énergétique à partir du charbon et de la bagasse. Nous avons aussi des compétences dans le domaine de la gestion de l’eau. Nous continuons à développer ces compétences. Malheureusement, ce n’est pas tout le temps qu’on nous écoute », a fait ressortir Thierry Lagesse.
Interrogé sur l’autonomie de gestion des entreprises faisant partie du groupe, Arnaud Lagesse a indiqué que chaque filiale dispose de son propre conseil d’administration et d’un directeur exécutif avec une liberté de décision quant à son orientation, ceci conformément aux paramètres établis en concertation avec la direction du holding familial. « Au niveau du holding, nous accompagnons les filiales dans la mise à exécution de leur stratégie de développement », a déclaré Arnaud Lagesse qui admet, cependant, qu’il y a des efforts à faire pour améliorer la synergie entre filiales opérant dans des secteurs d’activités proches.
Verre à moitié plein
À la question de savoir quel est le sentiment du groupe GML face à une conjoncture internationale et locale difficile et un climat des affaires qui se dégrade comme le témoigne le dernier MCCI Business Confidence Indicator, Arnaud Lagesse a répondu : « Je préfère voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. J’espère, toutefois, que les messages transmis par l’indicateur de confiance des opérateurs économiques seront bien décodés par les politiques et que ces derniers viendront avec des mesures qui redonnent courage. Nous, à notre niveau, nous voulons garder la confiance. Le groupe est aujourd’hui en mesure d’affronter la crise. »
À une autre question concernant la stabilité politique dans le pays, Arnaud Lagesse dira qu’« on est loin des crises que connaissent Madagascar ou des pays arabes » avant d’ajouter : « Nous avons une démocratie qui tient la route. Il faudrait que la classe politique parvienne à mettre un peu d’ordre dans ses affaires et que tout le monde se mette à travailler. »
Par ailleurs, les dirigeants de GML ont annoncé que le holding ne compte pas se faire coter en Bourse vu que bon nombre de sociétés faisant partie du groupe sont inscrites sur le marché officiel ou sur le second marché. Par contre, les actionnaires existants d’AfrAsia Bank pourraient bien, d’ici début 2013, envisager une introduction boursière mais pas nécessairement à Maurice.
Notons que lors de cette rencontre avec la presse, les Chief Executives des différentes filiales ont évoqué les perspectives de développement de leurs sociétés respectives, mettant entre autres l’accent sur une expansion des activités dans la région, que ce soit au niveau des ventes ou des activités industrielles ou encore des services.

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