MONTAGNE-LONGUE – Président du conseil de village : « Pourquoi ne développe-t-on pas notre localité ? »

Le président du conseil de village de Montagne-Longue, Dravindra Kumar Ajoodhea, déplore l’absence de développement dans sa localité. Selon lui, l’ancien gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam était « léthargique », mais celui des Jugnauth « n’est pas meilleur ». Le gouvernement Lepep « ne fait rien dans notre village, pourtant, nous souffrons de nombreux problèmes », regrette Dravindra Kumar Ajoodhea, avant de citer quelques-uns, tels la prolifération de la drogue et l’absence d’un hôpital moderne et d’un lieu de crémation approprié au bénéfice des habitants de la localité.
À en croire Dravindra Kumar Ajoodhea, les villageois sont préoccupés par la prolifération de la drogue synthétique dans leur localité. « Je ne le nie pas, il y en a ici, et de nombreux jeunes sont victimes de ce fléau », lance-t-il, avant de déplorer qu’une aile de l’hôpital de Montagne-Longue est en voie de rénovation en vue d’accueillir un centre de distribution de méthadone aux toxicomanes. Il poursuit : « On va donc réunir les toxicomanes tous les matins ici; les vols vont augmenter, les gens craignent pour leur sécurité. On va créer un nouveau problème dans notre village. Li pa korek. » Selon notre interlocuteur, on peut utiliser ce très vieil hôpital, « plus que centenaire », à bon escient. L’hôpital de Montagne-Longue, construit bien avant le SSRN, se trouve actuellement dans un bâtiment délabré où l’on offre que certains services. Or, le président du village dit vouloir « d’un vrai hôpital avec tous les services, pas d’un Area Health Centre ».
Dravindra Kumar Ajoodhea passe à un autre problème, celui de la crémation des personnes qui décèdent dans le village. En effet, Montagne-Longue ne dispose pas d’un site approprié de crémation. La crémation se fait actuellement sur un terrain privé, qui se trouve dans un état déplorable. Le président dit avoir entrepris des démarches en faveur d’un projet d’un site de crémation, mais sans succès. « Ma famille a même fait don d’un terrain d’une superficie de 25 perches pour la construction d’un nouveau crématoire mais le gouvernement a dit qu’il va nous offrir un incinérateur moderne opérant avec le gaz. Nous sommes d’accord mais voilà que j’entends dire, depuis peu, que ce projet ne va pas être réalisé dans notre localité, mais ailleurs. Pourtant, nous avons offert un terrain qui a été visité par des officiers du gouvernement. Mais nous attendons toujours », déclare notre interlocuteur, tout en estimant qu’il faut aller vite avec ce projet car l’actuel site pose un grand problème de pollution de l’environnement avec les pneus qu’on utilise à des fins de crémation.
Poursuivant, Dravindra Kumar Ajoodhea déplore qu’il n’y a eu « aucun développement » dans son village de la part du gouvernement durant les 25 dernières années. Si ce n’est que la construction d’un nouveau bureau pour abriter les services de la Sécurité sociale. Énumérant une liste de projets qu’il aurait aimé voir se concrétiser à Montagne-Longue, il rappelle que le Premier ministre d’alors, sir Anerood Jugnauth, avait dit qu’il fera construire une piscine dans chaque circonscription. « Montagne-Longue attend toujours sa piscine », ajoute-t-il. Il enchaîne : « Des complexes sportifs sont construits dans plusieurs endroits, pourquoi pas à Montagne-Longue ? Pourquoi on ne développe pas le village ? Est-ce parce que c’est l’opposition qui est élue à chaque élection ? Notre terrain de football date de 1948; le siège du conseil de village date de 50/60 ans. C’est une honte. Le gouvernement, peu importe lequel, n’a pas à coeur le bien-être des habitants de Montagne-Longue. »
Des problèmes de drains, avec les inondations qui arrivent tous les ans, la pollution sonore et des toilettes publiques, qui sont en piteux état, figurent aussi sur la liste de doléances de Dravindar Kumar Ajoodhea. « Le conseil de village n’a pas de budget pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des habitants », fait-il ressortir.

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