NATIONAL DISASTER RISK REDUCTION AND MANAGEMENT BILL —RAJESH BHAGWAN: « Nous accueillons favorablement ce projet de loi »

Unique parlementaire à être intervenu sur le National Disaster Risk Reduction and Management Bill, le Chief Whip de l’opposition, Rajesh Bhagwan, a d’emblée affirmé accueillir « favorablement ce projet de loi ». Ancien ministre de l’Environnement lui-même, il s’est étalé sur les risques de catastrophes (naturelles ou non) à Maurice et les mesures susceptibles de pouvoir les réduire. Rajesh Bhagwan n’a pu s’empêcher au préalable d’égratigner le gouvernement sur les « désastres » auxquels il fait face actuellement.
Dans son intervention sur le National Disaster Risk Reduction and Management Bill, Rajesh Bhagwan s’est visiblement amusé à donner du fil à retordre à la Speaker de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee. Cette dernière a dû se mettre debout à de multiples reprises pour demander au Chief Whip de l’opposition de se contenter de parler du projet de loi. De ses railleries, Rajesh Bhagwan devait rappeler, par exemple, qu’au moment où était présenté le National Disaster Risk Reduction and Management Bill, l’ancien ministre de l’Environnement, Raj Dayal, « a provoqué une catastrophe nationale avec ces “bal kouler”». Et de poursuivre : « Perhaps Mr Boskalis will be called upon to preside over the National Crisis Committee »; « One can safely say that in this particular case, the Honourable Prime minister did not consider any disaster risk reduction while appointing the Gentlemen as minister… »
Pendant ce temps, la Speaker ordonnait à l’orateur de commenter le projet de loi. « But Mrs Speaker, a répondu Rajesh Bhagwan, I only wish to share with the real worries of the population while we are busy discussing this disaster risk reduction Bill. » Le Chief Whip de l’opposition a enchaîné en commentant divers segments de la société : « Public officers are saying : “le vrai désastre… c’est le PRB” »; « Economic operators feel that “le vrai désastre, c’est le décollage économique “bouge fixe” et le chômage” » ; « Les écologistes estiment que la politique énergétique est un désastre certain ». Rajesh Bhagwan a finalement conclu en disant : « Mais le fin renard que prétend être le Premier ministre doit avoir compris que le gouvernement court droit au désastre si de courageuses mesures correctives ne sont pas rapidement prises. »
Les insistances de la Speaker et les protestations venant des rangs du gouvernement n’ont cessé de pleuvoir tout le long de son intervention. Mais au terme, Rajesh Bhagwan semblait visiblement satisfait d’avoir marqué le coup. Il s’est alors assagi et a repris le court normal de son discours. « Pour sauver la vie et les biens de nos concitoyens, nous devons accueillir favorablement ce Bill », a-t-il dit. Rappelant le lourd bilan des flash-flood du 30 mars 2013, le Chief Whip a indiqué : « Le gouvernement d’alors avait considéré cette tragédie nationale comme une alerte (“wake-up call”) et avait initié le processus pour l’élaboration d’une politique de réduction des risques des catastrophes avec l’aide de l’UNDP. » À cet effet, il est d’avis que « le projet de loi est l’aboutissement légal logique de ce processus ».
Rajesh Bhagwan s’est ensuite longuement appesanti sur la réduction et la gestion des risques de catastrophes dans le monde et à Maurice, suivant la participation de notre pays à des conférences internationales sur la prévention et la réduction des risques de catastrophes. Il a également élaboré sur les infrastructures mises en place à Maurice pour les prévenir. Dans ce contexte, le Chief Whip a déploré « l’absence d’une culture de l’entretien » à Maurice. « Nous pouvons construire de très belles infrastructures, mais elles tombent rapidement en ruine par manque d’entretien », s’est-il indigné.
« Ce n’est ni le nombre de véhicules de police, ni le nombre de JCB’s qui fouillent des tranchées le jour de la catastrophe (D-Day) qui compteront. Nous gagnerons cette bataille avant à travers l’inculcation d’une vraie éthique de prévention. Et cette mission commence maintenant, et non le jour de la catastrophe », a affirmé Rajesh Bhagwan.

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