NAVIN COFFERS’ SAGA : Ramgoolam allergique aux fuites d’informations

En fin de semaine, l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, a signifié son intention de déclarer la guerre ouverte aux auteurs des fuites d’informations dans la presse sur les différentes étapes de  l’opération « Lakaz Lerwa Lion ». C’est ce qu’il a affirmé à son entourage proche en particulier à ses hommes de loi en affichant sa détermination de venir de l’avant avec d’autres affidavits pour faire la démonstration de ce qu’il avance et pousser les autorités compétentes à agir. En parallèle, les Never Used Dollar Notes, retrouvées dans les coffres-forts et les valises codées de l’ancien Premier ministre, continuent à susciter un intérêt grandissant avec un premier Assessment pour le compte du Serious Fraud Office du Federal Bureau of Investigation (FBI) des Nations unies. De con côté, le Central CID s’est déjà préparé pour une première analyse des données transmises par les banques et les Foreign Exchange Dealers suite au Judge’s Order sur les avoirs et comptes bancaires du couple Ramgoolam.
Avec la demande d’injonction contre le décryptage des mémoires de ses six téléphones cellulaires et la série d’affidavits, Navin Ramgoolam veut prouver qu’il est la cible désignée d’une campagne systématique de dénigrement politique et public. Il pointe du doigt des milieux des enquêteurs de la police comme étant responsables de cette campagne orchestrée de fuites d’informations et a fait comprendre à ses hommes de loi qu’il ne compte nullement se laisser faire.
« I am being continuously and specifically villified in the eyes of the public at large in order to satisfy the powers that be who have made it clear that they will have my skin by hook or by crook », s’est appesanti Navin Ramgoolam dans un de ses derniers affidavits. De ce fait, il a donné des instructions à ses conseils légaux pour rédiger de nouveaux affidavits dénonçant cette tactique de fuites d’informations à son détriment.
Le dernier détail, qui a fait déborder le vase, concerne les délibérations de vendredi devant la juge Rita Teeluck siégeant en référé. En principe, ces détails auraient dû rester sous le sceau du secret. Mais la presse d’hier matin a fait état de la décision de la Cour suprême imposant à Navin Ramgoolam une nouvelle version de son affidavit, purgé de toute attaque de partialité contre la police en donnant gain de cause au State Law Office, qui avait objecté à ce dernier affidavit.
D’autres milieux avancent que Navin Ramgoolam, en cherchant d’obtenir un Quasi-Gagging Order contre la presse, anticipe déjà les prochaines étapes cruciales et délicates de l’enquête, avec le début de son interrogatoire Under Caution, que ce soit pour l’inculpation pour le délit de Conspiracy pour le Cover-Up de l’agression au campement de Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011 et celle de blanchiment de fonds de Rs 220 millions + Rs 4 millions. En début de semaine, il compte accentuer la pression sous forme d’affidavits dénonciateurs pour que le Solicitor General intervienne en vue de limiter au maximum les risques de fuites des détails de l’enquête policière dans la presse.
Une indication de la nouvelle démarche de Navin Ramgoolam devra être obtenue dès demain quand Me Hiren Jankee, avoué, l’accompagnera au Master’s Office pour l’affidavit revu et corrigé. Les plaidoiries devant la juge Teeluck siégeant en référé sont annoncées pour mercredi avec le Ruling sur les secrets des téléphones de l’ancien Premier ministre probablement la semaine prochaine au plus tôt.
Un autre volet de l’enquête qui passionne concerne les Never Used Bank Notes, que ce soit pour les coupures de 100 dollars ou de Rs 2 000, dans les coffres de River Walk. Deux experts du Serious Fraud Office du FBI ont déjà fait le déplacement à Maurice pour une première évaluation de la situation en vue de pouvoir retracer l’origine et le cheminement de ces billets de 100 dollars découvert en la résidence de Navin Ramgoolam à River Walk. Les agents Marcus et Gregory, qui sont repartis, jeudi, en direction de Washington et de Pretoria en Afrique du Sud, n’ont pas eu accès physiquement avec les billets de banque.

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