NBA: LeBron James, après le discours du roi, le retour du roi

Après une première année décevante aux Lakers, plombée par une blessure à l’aine laissant entrevoir un déclin physique à bientôt 35 ans, LeBron James étincèle et impressionne en ce début de saison, enfin entouré par une équipe taillée pour le titre NBA.

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Oublié ou presque le tollé récolté mi-octobre, après ses déclarations taxées d’hypocrisie sur la Chine. Le jeu a vite repris le dessus en NBA et sa plus grande star illumine le début de saison en faisant manifestement mieux parler son talent.

Après à peine un mois de compétition, il est évidemment trop tôt pour savoir dans quelle posture se trouveront les Lakers à l’heure d’aborder les play-offs en avril dans une conférence Ouest extrêmement relevée, avant de viser les finales.

Mais s’ils avaient voulu adresser un message à la concurrence, ils s’y seraient difficilement mieux pris.

Car après une très médiatisée première « bataille de L.A. » perdue en ouverture face à des Clippers enfin ambitieux avec dans leurs rangs Kawhi Leonard et Paul George, la machine Lakers s’est vite mise en route. Les voilà aujourd’hui en tête de la Ligue, forts d’un bilan de 11 victoires pour 2 défaites qui renforce leur statut de favoris pour le titre.

Une quête que James partage avec de nouveaux lieutenants: l’expérimenté shooteur Danny Green, champion avec San Antonio (2014) et Toronto (2019), les tours infernales dans la raquette Dwight Howard et JaVale McGee, et surtout l’autre homme fort de l’équipe, l’indispensable ailier Anthony Davis.

– Imiter Kobe –

A ce stade, leur association fonctionne efficacement, leurs automatismes semblent naturels. Et quand l’un se repose sur le banc, l’autre tient la maison Lakers sur le parquet.

Tant est si bien que L.A. réussit son meilleur démarrage depuis l’automne 2010. Une année glorieuse puisque quatre mois plus tôt, les Californiens, alors portés par Kobe Bryant, avaient remporté un 16e sacre face aux Celtics.

James, champion deux fois avec Miami et une fois avec Cleveland, rêve de marcher dans les pas de Bryant, pour le rejoindre dans la légende des Lakers, aux côtés de Jerry West, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Shaquille O’Neal…

Dimanche, contre Atlanta, il a pu mesurer à quel point Kobe, présent au Staples Center, en restait l’idole. Alors, LeBron s’est mis en mode « showtime », gratifiant son glorieux aîné, qui l’a applaudi, de dunks, shoots et passes spectaculaires, pour finir à 33 points, 7 rebonds, 12 passes.

« J’essaie juste de perpétuer l’héritage que tu as laissé chez les pourpre et or », a écrit James, après coup sur Instagram. Auparavant, il avait souligné leurs similitudes: « deux gars venus tout droit du lycée, ayant dû supporter beaucoup de pression très jeunes… La volonté de gagner des titres, d’être le meilleur au monde ».

– A nouveau dominant –

Briller devant Bryant a indéniablement motivé James, mais sa détermination à redevenir le numéro un est criante depuis l’entame de la saison. Et ceux qui prétendent lui succéder ont pu le vérifier, à l’instar du prodige slovène Luka Doncic avec lequel ils se sont livrés un énorme duel, réussissant chacun un triple-double au terme d’un match où LeBron a eu le dernier mot en prolongation.

Une performance qui a mis en lumière la grande forme physique recouvrée par le « King », qu’on n’avait pas vu si dominant depuis longtemps. Et pour lequel les chiffres plaident: 25 points, 11,2 passes, 7,6 rebonds en 34,8 minutes de moyenne.

Contrairement à certains rivaux qui n’hésitent pas à se ménager comme Kawhi Leonard, James, déjà auteur de quatre triples-doubles, ne s’économise pas, que ce soit offensivement ou défensivement. Et certains s’interrogent d’ailleurs sur sa capacité à ne pas faiblir sur la durée.

« Il joue vraiment en défense, et à un haut niveau. On ne l’a pas vu comme ça, avec cette intensité, depuis des années. Je me demande simplement combien de temps il va être capable de tenir ce rythme », a déclaré un dirigeant au site Bleacher Report.

« A un moment, comme cela s’est produit pour Kobe sur sa fin de carrière, James va commencer à décliner physiquement. On ne sait pas encore quand cela va arriver, mais visiblement, ce n’est pas pour maintenant », a-t-il néanmoins convenu.

nip/smr

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