Nouveau casse-tête à l’ADSU : 3 kilos de cocaïne (Rs 45 M) introduits par la VIP Lounge

  • Le Franco-Mauricien, Ibrahim Soopee, s’apprête à faire des révélations sur « enn gran dimounn ki pa gagn fouye dan laeropor »
  • Le suspect, qui avait été un employé d’aéroport à Paris, participera à une reconstitution des faits, jeudi prochain, dans l’enceinte de l’hôtel Angsana à Balaclava

Les enquêtes dans les dossiers de trafic de drogue se suivent et se ressemblent en matière de révélations explosives. Ainsi, l’un des derniers High Profile Cases, avec la saisie de trois kilos de cocaïne d’une valeur marchande de Rs 45 millions sur le parking de l’Angsana Hotel à Balaclava par l’ADSU le 2 juillet dernier, constitue un véritable casse-tête pour les limiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU). Ainsi, ils n’auront d’autre choix que d’accéder aux images des caméras de sécurité et de surveillance, installées dans l’enceinte du Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport pour vérifier une allégation explosive du Chief Security Officer de cet établissement hôtelier, le Franco-Mauricien, Ibrahim Bin Yamlikha Soopee – en état d’arrestation depuis la descente de l’ADSU du 2 juillet et la saisie de ces Rs 45 millions de cocaïne. Entre-temps, l’interrogatoire de ce suspect progresse à petits pas avec une reconstitution des faits, et la participation du trafiquant présumé sur le parking de cet hôtel jeudi prochain.
Toutefois, à ce stade de l’enquête, la principale préoccupation des hommes du tandem constitué du Deputy Commissioner of Police, Choolun Bhojoo, et du surintendant Sharir Azima est de tenter d’élucider les allégations qu’a portées le Franco-Mauricien. « Pa kaav koze aster-la. Ena enn ta alegasyon ladan », devait-on faire comprendre en fin de semaine et après une nouvelle séance d’interrogatoire à la mi-journée d’hier. L’aspect le plus délicat porte sur la réception à Maurice de ce « backpack with military camouflage » contenant les trois kilos de cocaïne.
Dès le premier jour de son arrestation par cette escouade de l’ADSU, le partenaire allégué du steward d’Air France, Christophe Caterino – qui a pris la fuite de Maurice après sa condamnation pour trafic de Subutex par la Cour suprême – maintient que cette cargaison de drogue a été introduite à Maurice par la filière du VIP Lounge au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport et que les bagages en question n’auraient fait l’objet d’aucun contrôle par la douane ou autres autorités. Des recoupements de sources concordantes avancent que le Chief Security Officer n’a pas manqué de verser des compléments d’informations à ce même sujet lors de ses entretiens initiaux dans le sillage de son arrestation.
« Sa dimounn kinn amenn sa parsel la, li enn gran dimounn ki pa gagn fouye dan laeropor », devait soutenir Ibrahim Soopee comme pour goguenarder les enquêteurs de l’ADSU. En parallèle, il a jeté en pâture le nom d’un autre haut gradé de la police comme étant de mèche avec le Revival du réseau de Caterino sur l’axe Paris/Plaisance. Ce détail a jeté la consternation au QG de l’ADSU, qui se fait un devoir de ne pas ébruiter cela aussi bien que des précisions au sujet de la période où les trois kilos de cocaïne avaient traversé la zone douanière à l’aéroport.
Officiellement, aucune des sources officielles aux Casernes centrales n’a voulu commenter ces allégations, qui n’auraient pas encore fait l’objet d’Entries dans le dossier à charge de l’ADSU. La procédure veut que le suspect consigne formellement ces détails lors de son interrogatoire en vue de déclencher toute démarche à des fins de contre-vérification. Pour l’instant, dans le camp de l’ADSU ce ne sont que de « simples allégations » à ce stade. C’est ce qu’on faisait comprendre en fin de semaine dans les limites des Casernes centrales.
Outre le fait que le Franco-Mauricien Soopee peut difficilement nier toute connexion avec le steward d’Air France encore Wanted par les autorités mauriciennes pour délit aggravé de trafic de drogue, il entretient des relations avec des parrains de la mafia, dont les noms ont été cités devant la commission d’enquête Lam Shang Leen. Les détails issus de l’exercice de décryptage de son téléphone cellulaire devront servir de base pour une confrontation avec ces noms connus dans la sphère du trafic de drogue.
Dans l’immédiat, les hommes du DCP Bhojoo travaillent sur les détails de la reconstitution des faits de jeudi prochain sur le parking de l’hôtel Angsana où un « plastic parcel containing a brown and red paper bag enclosing three plastic parcels of cocaine » avait été retrouvé dans le coffre de la voiture immatriculée 5251 NV 05, appartenant à cet habitant du Morcellement New Goodlands.

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