Ordre d’évacuation de squatters : Me Neelkanth Dulloo demande aux PM et Président d’intervenir

Un ordre d’évacuation d’un commis du ministère des Terres et du Logement à l’encontre de squatters occupant un terrain de l’État à Pointe-aux-Sables, a poussé Me Neelkanth Dulloo a réagir. Ce dernier, dans une lettre adressée au Premier ministre Pravind Jugnauth ainsi qu’au Président de la République, Pradeep Roopun, appelle au bon sens du fait que ces familles de squatters n’auront aucun endroit où aller et que cela dépend de leur survie, en cette période de confinement.

- Publicité -

Me Neelkanth Dulloo, dont les services ont été retenus par les squatters de ce terrain de l’État situé à la rue Jean Blaize, Pointe-aux-Sables, avance qu’un représentant du ministère du Logement et des Terres – agissant sous les instructions du Permanent Secretary de ce ministère – a servi un ordre d’évacuation à l’encontre de ces familles le vendredi 22 mai. Ces squatters disposaient de 48 heures pour ramasser leurs affaires et évacuer les lieux, devant ainsi ne plus se trouver sur ce terrain à partir de ce lundi 25 mai. Si ces derniers ne se plient pas à l’ordre d’évacuation, ils seront évacués de force et seront poursuivis, souligne l’avocat dans sa lettre, rappelant que la peine d’emprisonnement pour une telle infraction peut aller jusqu’à cinq ans de prison. Me Dulloo demande ainsi l’intervention du PM et du Président de la République de Maurice quant au sort de ces familles.

«  Nous sommes en confinement et il est impossible d’évacuer un terrain vu les mesures strictes prises par la police et le manque de ressources pour pouvoir quitter les lieux », avance Me Dulloo dans son courrier. Il rappelle que ces occupants sont des pères et mères de famille ainsi que des enfants démunis qui se battent pour survivre. « Should these poor people be removed immediately, all of them will have no place to live and survive. Men, women, children and toddlers will be forced to live on the streets, on the seasides and in the forests since all of them are the forgotten ones of our developing society », déplore l’avocat.

Par ailleurs, Neelkanth Dulloo n’y va pas de main morte concernant le commis qui a servi cet ordre d’évacuation, faisant état d’une absence de considération au regard des droits humains : « How is it possible for poor people to comply with the said ‘Notice of Squatter’ when the Republic of Mauritius is still under lawful Lockdown? I wonder whether those who took such a sadistic and barbaric decision deserve to serve the Republic of Mauritius and the Nation as public servants… ».

Un appel est ainsi lancé à la protection de ces squatters et pour veiller à ce qu’ils ne soient pas persécutés alors même qu’ils sont les plus vulnérables de la société. « In 2020 poor men, poor women, poor children and poor toddlers cannot be beaten up and be forced to leave their ‘habitat de fortune’, and be forced to sleep outdoors. Senior Officers of the Ministry of Housing and Land Use Planning are failing in their duties and are not honouring the objectives of the ministry. They do not understand what is resolving problems through dialogues. They are at the feet of their masters fearing losing their comfortable warm seats. A country cannot be run in this manner. We are not killing poverty. We are persecuting our poor people », a avancé Me Neelkanth Dulloo.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -