Pâques pas comme les autres

En cette veille de Pâques, pas comme les autres, ayons une pensée spéciale pour le nombre croissant maintenant de personnes touchées par le coronavirus et qui sont en traitement dans les différents hôpitaux désignés pour les accueillir. Nous avons également en tête tous les frontliners qui en faisant leur travail ont également été infectés, sans oublier tout ceux du high powered committee présidé par le Premier ministre qui ont été forcés aux self confinement après qu’un de ses principaux membres, le ministre de la Santé, a été obligé de se confiner après qu’un membre de son personnel, en l’occurrence sa secrétaire, a été infectée. Ce sont tous des humains comme nous, à la différence qu’ils ont la responsabilité de diriger le pays à travers une crise sanitaire, sociale, humaine et économique sans précédent. La preuve est faite à notre niveau que le virus n’épargne personne et ne fait aucune différence. D’où l’importance de se protéger en prenant le moins de risques possible à travers le confinement, la distanciation sociale et le port de masque qui, comme le soulignent les experts, auraient dû être obligatoires.

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Curieuse semaine que celle qui vient de s’écouler. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a essayé d’instiller dans son intervention cette semaine un signe d’espoir en comparant la progression du virus à Maurice avec le modèle proposé par l’OMS et en parlant des premières guérisons et l’utilisation d’un nouveau traitement basé sur un protocole singapourien. L’éventualité d’une sortie graduelle du lockdown avait été suggérée en attendant la réunion du Conseil des ministres hebdomadaire. Entre-temps, le nombre de cas a connu une hausse sensible entre mercredi et jeudi, et avec en toile de fond l’entrée en confinement volontaire des principaux lieutenants de la lutte contre le virus. Devant la situation, le conseil des ministres auquel plusieurs ministres ont participé par visioconférence a prolongé le confinement jusqu’à 4 mai.

Il est intéressant de noter que les planteurs et la communauté agricole peuvent s’approvisionner en intrants (fertilisants et grains) dans des conditions sanitaires strictes. Ce qui indique que cette communauté pourra se livrer à ses activités agricoles en espérant que tout est fait pour assurer sa protection. Les usines ont été autorisées à poursuivre les travaux de maintenance. Plusieurs usines ont été autorisées à produire des masques faciaux qui permettront au maximum de personnes, sinon toute la population d’en disposer. Ajoutez à cela que d’autres activités essentielles continuent leurs opérations comme la production de poulets et de farine pour les besoins de la population. Les supermarchés doivent continuer à opérer dans le respect strict des protocoles sanitaires. 

Le combat se poursuit sur deux fronts sanitaires et économiques. Les deux s’annoncent difficiles. Les deux combats passent par une solidarité et une discipline de toutes la population. Les propagandes politiques et partisanes devraient être bannies afin d’ouvrir la porte aux rassemblements de tous. Pour cela, il est important que la transparence prévale à tous les niveaux. On a le droit de savoir sur quels critères certains quittent les centres de quarantaine et les autres non de manière à dissiper les doutes à ce sujet. Quels sont les traitements accordés à ceux qui ont été affectés ? Personne n’est contre l’utilisation du plasma, mais est-il obtenu de manière éthique ? La transparence doit être également de mise en ce qui concerne la gestion des fonds créés, à commencer par le Fonds de solidarité. À ce propos, nous faisons confiance à son président Raj Makoond. 

Comme le disait hier le Premier ministre, aucun relâchement n’est permis. Prions pour que le pays puisse sortir de cette crise in the best and safest way.

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