PARADISE PAPERS : « La FSC se penche sur le dossier » selon Sudhir Sesungkur 

Le ministre des Services Financiers et de la Bonne Gouvernance, Sudhir Sesungkur, a confirmé ce matin au Mauricien que la Financial Services Commission (FSC), l’autorité régulatrice du secteur des services financiers non bancaires, s’est déjà mis à l’ouvrage pour « étudier la véracité des informations contenues dans le lourd dossier (13,4 millions de documents) des Paradise Papers, en particulier les informations relatives aux activités dans le centre financier mauricien ».
Sudhir Sesungkur a relevé que Maurice et plusieurs centres financiers dits offshore (19 au total) sont mentionnés dans le dossier des Paradise Papers, faisant ressortir que malgré les précautions prises les centres offshore ne sont pas infaillibles. Au niveau de la FSC, a-t-il souligné, il y a un système de contrôle et de surveillance bien rodé qui a été mis en place et que les autorités veulent toujours améliorer. Cependant, a observé le ministre, il est pratiquement impossible d’éliminer toutes les failles dans un système. Sudhir Sesungkur a soutenu que dans les cas où il y a eu des « voluntary misrepresentations » ou des déclarations erronées faites aux autorités compétentes, des enquêtes ont été ouvertes sans tarder. Le ministre a fait référence à un cas spécifique : celui du CEO de Quantum Global, Jean Claude Bastos, qui, selon un quotidien suisse, n’aurait pas donné les renseignements appropriés sur son profil. Un permis d’opération dans le secteur financier mauricien avait été accordé à Quantum Global en 2014.
La FSC se penche également sur un rapport jugé défavorable sur la branche mauricienne de la firme de légistes Appleby qui a été sévèrement blâmée dans un récent jugement rendu par la Cour de Jersey dans l’affaire Crociani. Des fuites de plusieurs milliers de documents de la firme Appleby ont été rendues publiques dans le cadre des Paradise Papers. Le rôle joué par cette société, présente dans plusieurs centres financiers dont celui de Maurice, dans la conclusion des opérations de certains de ses clients a été mis en exergue dans le document publié par l’International Consortium of Investigative Journalists en collaboration avec le journal allemand Suddeutsche Zeitung et une centaine d’agences d’informations. 
 

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