PARLEMENT : Les initiatives du CPB passées à la loupe

C’est la Compagnie nationale de transport (CNT) qui, cette semaine encore, était sur la sellette à l’Assemblée nationale avec la Private Notice Question du leader de l’opposition visant la saga des appels d’offres pour l’achat de 65 autobus. Comme ce sont les initiatives du Central Procurement Board (CPB) qui étaient sur la table, c’est le ministre des Finances, Xavier Duval, qui a été sollicité et, comme il fallait s’y attendre, il a défendu bec et ongles cet organisme, assurant qu’il fonctionne en toute indépendance et qu’il agit en stricte conformité avec la loi qui le régit.
Cela n’a pas empêché Alan Ganoo d’adresser au ministre les questions que toute la population se pose quant à l’avortement de l’exercice d’appel lancé en juillet 2012 et qui a été annulé. Il a aussi fait valoir que le CPB avait choisi pour cet exercice de mélanger prix des bus et coût de la maintenance. Le ministre a contesté les arguments du leader de l’opposition en mettant l’accent sur le fait que c’est la CNT qui a choisi de rejeter les propositions de modifications, justifiées, selon lui, du CPB.
L’auteur de la question a toutefois insisté sur les chiffres, le différentiel de 11% de plus pour ABC Motors au lieu des 45% avancés tout en soulignant que si le CPB s’était conformé aux pratiques courantes de discuter avec le soumissionnaire le plus bas, les 65 bus auraient été sur nos routes aujourd’hui. Xavier Duval, qui a dit supputer que le leader de l’opposition était en présence de certains documents pour avancer ainsi des chiffres, lui a dit qu’il devrait les déposer, sinon tout cela ne serait que du hearsay.
Alan Ganoo qui, bien décidé à évoquer tous les aspects de ce dossier, a rappelé que les documents d’appels d’offres de la CNT avaient été préparés de concert avec le ministère des Infrastructures publiques, qui a même proposé plusieurs modifications aux spécifications. Mais le ministre des Finances a choisi de souligner l’inflexibilité de la CNT sur une position qui aurait fait perdre Rs 37 millions à cette compagnie.
Ayant plus d’une pièce en réserve dans la manche, le leader de l’opposition devait alors révéler que c’est la propre représentante des Infrastructures Publiques qui, à la réunion du conseil d’administration de la CNT du 3 septembre 2012, avait réclamé l’annulation de l’exercice d’appel d’offres alors que le processus d’évaluation était en cours.
«I am not minister for the NTC. I don’t know what happened at the NTC !… Now what the Member of the Board of the NTC or whatever or the MPI has done is not within my knowledge», a répondu le ministre des Finances. Il a d’ailleurs invité Alan Ganoo à saisir tous les organismes d’investigation s’il pensait qu’il y a vraiment eu maldonne dans toute cette affaire.

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