PARTIELLE À QUATRE-BORNES : « L’occasion de nous présenter comme l’alternative au pouvoir actuel » selon Bérenger 

Le MMM se propose d’utiliser l’élection partielle du 17 décembre prochain à Belle-Rose/Quatre-Bornes pour donner un choc au gouvernement et l’amener à organiser les élections générales le plus vite possible, a fait comprendre samedi le leader du MMM, Paul Bérenger, à l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Labourdonnais, au lendemain de la publication du writ électoral. Pour lui, ce sera surtout l’occasion de présenter le MMM, qui compte aller seul aux prochaines élections générales, comme une alternative au gouvernement actuel.
Paul Bérenger a répété qu’il n’y aura aucun rapprochement avec le MSM. D’autre part, il a constaté que le 17 décembre coïncide avec l’anniversaire de la crémation de sir Seewoosagur Ramgoolam. « C’est un manque de respect et si le MSM n’était pas conscient de cela, ce n’est pas joli joli », a-t-il lancé. Il n’a toujours pas caché la fierté de son parti d’être le seul à présenter une femme comme candidat. « Nous sommes fiers qu’à un moment où le pays est miné par des scandales, le MMM se présentera à cette élection avec les mains propres ». Il a également condamné la perturbation de la réunion politique organisée par le Mouvement Patriotique à Quatre-Bornes vendredi soir en observant que ce sont les mêmes personnes qui avaient perturbé une réunion d’Arvin Boolell. Selon lui, ce sont des personnes proches de Roshi Bhadain qui sont à l’origine de ces perturbations. Il a lancé un appel pour que la campagne électorale se déroule dans le calme et le respect mutuel.
S’agissant de la démission de Ravi Yerrigadoo à la demande du Premier ministre, Paul Bérenger a estimé que l’ex-Attorney General aurait dû avoir été révoqué depuis le 11 septembre dernier, après la publication des documents portant sa signature en tant qu’Attorney General donnant un formal clearance à une personne poursuivie alors pour « swindling » et engagée dans des paris internationaux et probablement illégaux. « Il s’agit de savoir si toute la lumière sera faite au sujet des allégations qui ont été faites », a-t-il dit en se demandant qui sont ceux dans ce pays qui croient que l’ICAC ou la police fera la lumière sur cette affaire, alors qu’il faut qu’il y ait une enquête complète.
« Nous n’avons pas confiance ni dans l’ICAC ni la police », a-t-il dit. Il a affirmé, par ailleurs, qu’il dispose d’informations très importantes au sujet de la manière dont se déroule l’enquête sur la saisie de 135 kg de drogue en mars dernier. Paul Bérenger a également soutenu que Veda Baloomoody n’est pas l’avocat de Dry Cleaning, bien qu’il ait défendu les travailleurs contre l’administration de cette entreprise.
Poursuivant ses commentaires au sujet de l’affaire BET365, Paul Bérenger s’est dit convaincu que si Ravi Yerrigadoo était un élu de la majorité il n’aurait pas été révoqué comme ministre. Le MMM a également dénoncé le dernier dérapage de Showkutally Soodhun à St-Pierre et la façon dont la police mène l’enquête sur les menaces proférées contre le leader de l’Opposition, Xavier-Luc Duval.
Au chapitre de l’économie, Paul Bérenger soutient que les dernières mesures prises par le gouvernement en faveur de l’industrie sucrière et le secteur de l’exportation constituent tout simplement du « fire fighting ». Les problèmes dans ces deux secteurs restent entiers, selon lui. Il observe que l’Exchange Rate Support Scheme pourrait coûter Rs 450 M en six mois toutefois, mais que cela dépendra de ce que fera la Banque de Maurice concernant la valeur de la roupie vis-à-vis du dollar. Il prévoit que la Banque de Maurice fera tout pour que la roupie connaisse une dépréciation par rapport au dollar, rendant du coup le plan de soutien inutile. Au niveau de l’industrie sucrière, Paul Bérenger estime que le problème reste entier et relève les déclarations du président du SIFB à l’effet que la situation financière de cet organisme est très précaire. Un actuaire devra donner un rapport final en novembre. M. Bérenger a souhaité que ce rapport soit rendu public, tenant en compte l’inquiétude prévalant parmi les petits planteurs. Il s’est finalement élevé contre la suspension du CESS uniquement sur une base temporaire en considérant que le financement des organismes associés à l’industrie sucrière par les petits planteurs et les producteurs est une anomalie. Dans les autres secteurs, relève-t-il, c’est le gouvernement qui finance les organismes comme la Tourism Authority. Le leader du MMM a finalement estimé que la baisse du taux d’intérêt directeur par 50 points de base est contraire aux mesures préconisées par le FMI car cette mesure est susceptible d’augmenter le taux d’inflation.

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