Patricia Parred-Linty, hypnocoach : « Les Mauriciens ont le devoir de sortir de leur zone de confort et voir plus grand »

Double, voire tripler les revenus de votre activité commerciale en quelques mois ou retrouver l’élément humain souvent perdu dans la course à la performance. Autant de défis auxquels un business coach serait en mesure de vous aider à relever. Une nouvelle tendance se dessine actuellement : le coaching haut de gamme (high ticket) qui consiste à amener le client à un résultat défini dès le début, par contrat, grâce à des immersions de cinq jours ou un suivi de plusieurs mois 24/24. Pour vous aider à y voir plus clair, Week-End a interrogé Patricia Parred-Linty, hypnocoach diplômée de la Haute école de Coaching de Paris, et qui a testé, à titre personnel, le high ticket coaching avant de faire son choix.

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Vous exercez à Maurice depuis dix ans, comme business coach. Pourquoi êtes passée du coaching privé au coaching haut de gamme ?
C’est moins un choix qu’une prise de conscience. Un jour, j’ai croisé la route d’un coach haut de gamme. En quelques heures d’entretien, il a fait émerger en moi plusieurs choses, à l’instar du potentiel que j’avais laissé en friche. J’étais trop occupée à courir après les contrats, et à convaincre les prospects et les entreprises de retenir mes services à tout prix. En outre, je voyais bien que les résultats obtenus à travers le business coaching, quoique bons, pouvaient encore être meilleurs. Partant de là, je commencé à considérer mon activité autrement et à me dire qu’il y a une autre manière de faire, plus percutante et surtout plus porteuse de sens. Je décide donc d’investir sur l’actif le plus fiable au monde : moi-même. Et là, ma vie change. Mes clients viennent me voir, non pas parce qu’ils sont dans un mal-être et qu’ils se cherchent sans trop vouloir être bousculés, mais parce qu’ils veulent réussir leur vie privée et professionnelle et faire prospérer leurs activités. Le résultat est fixé contractuellement, et je les accompagne avec une feuille de route personnalisée. Désormais, je travaille avec des dirigeants d’entreprises, des CEO et des travailleurs indépendants qui souhaitent bâtir un héritage et construire la vie dont ils rêvent. Et cela change tout en termes d’implication et d’engagement.

Quelle est alors la vraie différence entre un business coaching et le high ticket coaching ?
Le business coaching normal vous englue dans votre zone de confort, si bien qu’on ne veut pas changer nos habitudes ni notre état d’esprit n’étant coaché qu’une fois par semaine. Le coach vous secoue un peu pour vous faire passer des paliers, mais globalement on n’évolue pas de façon fulgurante. Les objectifs sont définis par le client, qui aura la responsabilité de les atteindre ou pas. Avec un coaching high ticket, l’on plonge directement dans la zone de la peur. L’objectif du coaching est posé par le coach, et il est formulé comme un résultat concret et mesurable, en l’occurrence doubler, voire tripler, les revenus de l’entreprise. En résumé, le client vient nous voir pour un résultat et non pour sortir d’un mal-être. Le coach s’engage durant trois ou quatre mois à pousser le client dans ses derniers retranchements. En trois mois, les mécanismes délétères de l’ego vont exploser, le client s’affranchissant de toutes ses peurs et devenir qui il est vraiment au fond de lui.

Double, voire tripler, un chiffre d’affaires par le « coaching ». Cela pourrait, a priori, si vous me le permettez, relever de l’utopie ou purement de l’arnaque pour beaucoup de gens ?
(Rire) Nous sommes liés par un contrat qui fait mention de l’objectif. C’est justement c’est là, la vraie plus-value de ce type de coaching. Le client loue un coach jusqu’à l’obtention d’un résultat. Lui a payé une somme très conséquente en l’échange de laquelle je suis à sa disposition de trois à neuf mois en fonction de la formule. Il peut m’appeler autant de fois qu’il le souhaite. Ça lui permet de ne jamais rester bloqué avec ses peurs ou ses doutes. De mon côté, j’assure un suivi quotidien pour m’assurer de sa progression, laquelle débouche sur des recadrages rapides. En revanche, l’arnaque, c’est de croire qu’on peut changer sans se confronter à qui l’on est, en se faisant coacher une fois par semaine. Je ne peux pas m’engager pour tous mes confrères. Je sais que certains ont d’excellents résultats, d’autres non. La relation coach/coaché est très personnelle, celle-ci se reposant sur une confiance absolue.

Cela a changé quoi pour vous, financièrement et personnellement ?
Mon chiffre d’affaires a quasiment augmenté par 150 %. Aujourd’hui, j’ai du temps à consacrer à mes enfants et je fais un travail d’introspection. Je lis beaucoup, je me forme, je continue de me faire coacher, etc. Ça a tout changé pour moi, je ne travaille plus dans le stress ni dans l’état de « manque ». C’est simple, efficace et fluide.

Quels sont les types de clients qui vous contactent le plus souvent ?
Des dirigeants d’entreprises, des travailleurs indépendants, je reçois des personnes ambitieuses qui ont envie de vivre en harmonie avec elles-mêmes et réaliser leurs rêves. Mes clients sont des étrangers en majorité, dont beaucoup de Réunionnais. Je travaille souvent avec des CEO qui ont hérité de l’entreprise familiale et qui se retrouvent bloqués entre leurs aspirations et la tradition familiale. Ils ont besoin de prouver qu’ils sont à la hauteur des attentes familiales. Mais, au fond d’eux, ils ont des envies très différentes. Et ils se sentent souvent seuls, incompris et coupables, parce qu’au regard de la société, ils ont tout pour être heureux.

Les Mauriciens ne seraient donc pas friands de ce type de challenge, si j’ai bien compris ?
Il est décevant de constater que, malgré tout le potentiel des entreprises mauriciennes, les entrepreneurs et managers locaux n’osent pas sortir des sentiers battus et ne veulent pas relever des défis. Je vois partout les mêmes produits, la même manière de les vendre ou les mêmes attitudes. La diversité et l’exception mauriciennes méritent sont des des moteurs de croissance pour le pays. Pour cela, les Mauriciens ont le devoir de sortir de leur zone de confort et voir plus grand en arrêtant de chercher des modèles ailleurs, mais en construisant les leurs.

Il y a deux immersions prévues les 17 et 21 juin et une autre du 24 au 28 juin avec un mois de suivi. J’invite les entrepreneurs qui veulent passer à la vitesse supérieure à s’inscrire. Cinq jours pendants lesquels l’on va exploser les blocages et jeter les bases d’une activité pérenne et financièrement prospère.

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