PEI/State house Connexion : Séances publiques en vue pour la commission Caunhye

  • Le juge Asraf Caunhye aura pour commissaires les juges Nirmala Devat et Gaitree Jugessur-Manna pour enquêter sur la violation des dispositions de la Constitution attribuée à l’ancienne présidente de la République
  • Ameenah Gurib-Fakim confrontée au QG de l’ICAC pendant deux heures au sujet de ses contacts privilégiés avec son confident, Alvaro Sobrinho

Double développement dans l’Angola Connection de la Planet Earth Institute/StateHouse Saga avec, pour protagoniste, l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, dans la journée d’hier. À sa convocation formelle pour audition par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) au sujet de ses contacts privilégiés avec son confident, le multimilliardaire portugais Alvaro Sobrinho, est venue s’ajouter l’annonce officielle de la State House portant sur l’institution de la Commission d’enquête sur un cas potentiel de violation de la Constitution par Ameenah Gurib-Fakim. En fin de journée, la nomination du juge Asraf Caunhye, en tant que président de cette commission d’enquête, a été confirmée. Les deux autres commissaires sont les juges Nirmala Devat et Gaitree Jugessur-Manna.

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En attendant la publication dans la Gazette du Gouvernement des détails des “Terms of Reference” de la Commission d’enquête contre Ameenah Gurib-Fakim, annoncée il y a deux mois par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, les indications disponibles sont que les auditions de la Commission Caunhye devraient se dérouler en public. « Il n’y a officiellement aucune indication à l’effet que les travaux de la commission devraient se dérouler à huis clos. Ce qui suppose que les séances seront publiques. À moins que, pour des raisons d’État, la commission ne décide de privilégier le huis clos pour certains aspects de cette enquête », laissait-on entendre du côté de l’hôtel du gouvernement.

À ce stade, le juge Asraf Caunhye et ses consœurs de la Cour suprême devront prêter serment en tant que commissaires devant le président de la République. Subséquemment, le secrétariat, avec le délai pour les appels à témoins, devra être institué, de même que le lieu où seront tenues les audiences identifiées. Ce n’est qu’après ces étapes que le calendrier de travail de la commission sera établi en tenant en ligne de compte la “Cause List” de la Cour suprême. Comme cela a été le cas pour la Commission Lam Shang Leen pour la drogue ou la Commission Domah sur Britam, les séances pourraient avoir lieu dans l’après-midi. Le principal point à élucider est de savoir si la démarche de l’ancienne présidente avec la commission avortée, dont la présidence avait été confiée à sir Hamid Moollan, QC, sur le scandale financier Sobrinho, constituait une violation de la Constitution.

En parallèle, Ameenah Gurib-Fakim, qui devra revenir au QG de l’ICAC pour compléter son audition, a été entendue hier par les hommes du commissaire Navin Beekharry. Le principal sujet abordé lors de cette séance de questions-réponses portait sur ses contacts avec l’homme d’affaires portugais, que ce soit à travers le PEI ou dans d’autres affaires, notamment les permis accordés à Alvaro Sobrinho par la Financial Services Commission.
Aucune information n’a transpiré sur la teneur de cette audition sauf que l’ancienne présidente de la République a assuré l’ICAC de son entière collaboration. À sa sortie, Ameenah Gurib-Fakim affichait le sourire, comme pour démontrer qu’elle était sereine, regagnant en toute vitesse la Berline de l’État mise à sa disposition. Me Hervé Duval Jr, dont les services ont été retenus par l’ancienne présidente de la République, a, lui, été bref, indiquant tout simplement que sa cliente « a toujours soutenu et soutient toujours toutes démarches et initiatives légitimes et de bonne foi pouvant aider à établir les faits ». Et d’ajouter que Ameenah Gurib-Fakim espère que « les spéculations et autres sous-entendus laisseront place aux seuls faits » et que « son nom soit “cleared” une fois pour toutes ».

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