Pharmacy Council : Les pharmaciens sous étroite surveillance

Un pharmacien exerçant dans le sud interdit d’exercer cette année pour non-respect des règlements de renouvellement de permis.

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Le premier board du Pharmacy Council est arrivé à la fin de son mandat aujourd’hui. L’équipe dirigeante sortante affiche une grande satisfaction du travail accompli durant trois ans. Le point fort de son bilan est la mise en place d’un mécanisme de contrôle rigoureux tant pour l’enregistrement des nouveaux pharmaciens que pour le renouvellement annuel du “registration” des autres membres de la profession. Le Pharmacy Council ne transige pas sur les règlements pour exercer et le non-renouvellement du permis d’un pharmacien pour cette année en est la preuve. Actuellement, on dénombre 510 pharmaciens enregistrés à travers le pays.

Le Pharmacy Council, qui est l’organisme de contrôle de la profession des pharmaciens, existe depuis seulement 2016 et ses débuts auront été très ardus en raison d’un manque de moyens financiers ainsi que d’autres ressources nécessaires pour le bon fonctionnement de toute organisation. « Il fallait trouver un endroit pour le bureau du Pharmacy Council et lutter pour avoir un budget pour le recrutement d’un “Registrar”, qui est un poste clé dans le fonctionnement de cet organisme », explique Faizal Elyhee, le président sortant, au sujet des difficultés rencontrées au départ.

Mais après trois ans, celui-ci affiche un large sourire en brandissant son bilan. « Tout le monde, au sein de ce premier board, a témoigné d’une grande volonté et ne s’est épargné aucun effort pour que le “Council” démarre sur une bonne base. (…) Nous terminons ce mandat sur une note de satisfaction », dit-il. D’autres membres de cette équipe abondent dans le même sens et soutiennent que l’ensemble de la profession est au courant du rôle du Pharmacy Council et que les pharmaciens sont avertis que cet organisme ne fera aucune concession quant aux règlements pour exercer. Il y a eu, disent-ils, un travail de sensibilisation auprès des pharmaciens concernant la Pharmacy Council Act. « Tous les pharmaciens devraient pratiquer leur métier dans les normes et en fonction des lois en vigueur à Maurice, et avec une attention particulière à la Dangerous Drug Act », souligne le président sortant.

On relève deux mesures majeures dans le mécanisme de contrôle mis en place par l’Ordre des pharmaciens : les nouveaux demandeurs pour le “Certificate of Registration” devraient obligatoirement passer par un stage pratique d’une année dans le service hospitalier public et dans les officines du privé, et prendre part ensuite à un examen écrit; et l’obligation à tout pharmacien faisant une demande pour figurer sur le registre annuel d’avoir un certain nombre de points par rapport à la formation continue, critère connu comme “Continuous Programme Development” (CPD).

Soulignons que c’est précisément à cause du non-respect de ce critère que le Pharmacy Council n’a pas inclus le nom d’un pharmacien du privé exerçant dans la région de Mahébourg dans le registre de 2019 et, en conséquence, ce dernier n’a pas le droit d’exercer pour l’heure. Celui-ci risque une sanction beaucoup plus sévère au cas où il ignorait cette mesure d’interdiction. En outre, le Pharmacy Board du ministère de la Santé, qui a la responsabilité de l’inspection des pharmacies commerciales, a été informé de la décision du Pharmacy Council concernant cette interdiction.

En revanche, ce premier board du Pharmacy Council a buté sur la question d’un “Code of Practice” pour la profession, lequel figure d’ailleurs dans la loi. L’ébauche de ce code est prête depuis plusieurs mois et le document a été présenté aux différentes associations des pharmaciens, de même qu’une copie a été soumise au parquet. Faizal Elyhee avoue qu’il y a « certains points de discorde » entre le Pharmacy Council et des pharmaciens travaillant dans le privé et qui ne sont pas propriétaires de pharmacie.

Ces pharmaciens, qui travaillent dans les officines privées, ont en effet clairement fait comprendre au Pharmacy Council qu’ils refusent d’endosser la responsabilité en cas d’éventuelles mauvaises pratiques de la part de leur employeur ou de toute autre personne en poste dans la pharmacie. Or, d’après la loi, un pharmacien est responsable de toutes les activités se déroulant dans le lieu où il exerce sa profession.

Le président sortant regrette que le Pharmacy Council n’ait pu finaliser ce code d’éthique à cause de ce différend, mais il reste convaincu que le prochain board réussira à trouver un terrain d’entente entre toutes les parties concernées. « Le fait d’avoir déjà en main un “draft” de ce “Code of Practice”, et qui sert de base de discussions, est déjà un grand pas dans la bonne direction. Le prochain board devra faire aboutir le projet », espère Faizal Elyhee.

Les prochaines élections du renouvellement du board du Pharmacy Council auront lieu le 9 mars. Elles seront placées sous la supervision de la commission électorale. Dans ce contexte, le dépôt des candidatures est prévu demain.

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