PIRATES SOMALIENS : Les accusés déclarent n’être que des pêcheurs

Le procès des douze Somaliens poursuivis pour « Act of piracy on high seas » s’est poursuivi hier en Cour intermédiaire devant les magistrats Wendy Rangan et Azam Neerooa. Le Sub-Inspector Dawoojee, un des Main Enquiring Officers lors de l’enquête menée par la police locale, a été appelé à la barre pour lire et produire les dépositions données par les 12 suspects.
Le procès a débuté avec l’audition du Sub-Inspector Dawoojee qui a lu la déposition donnée par l’accusé No 4, Shafi Mohamed Osman. Ce dernier avait déclaré dans sa déposition qu’il vit à Mogadishu et qu’il n’a pas terminé ses études secondaires, ce qui fait qu’il ne comprend pas très bien l’anglais. L’accusé avait déclaré qu’il dormait sur le bateau le jour de l’arrestation des présumés pirates par les autorités françaises. Il avait affirmé qu’il y avait neuf autres personnes avec lui et qu’il pouvait les identifier mais ajouté qu’il ne connaissait pas deux des présumés pirates arrêtés le même jour sur le bateau. Shafi Mohamed Osman travaillait comme pêcheur et il devait se rendre en mer avec plusieurs autres pêcheurs pour retrouver un bateau qui aurait disparu au large. L’accusé avait déclaré qu’il n’y avait aucune arme sur le bateau, seulement de la nourriture, de l’eau, de l’huile, du charbon et des équipements de cuisine. Il avait affirmé que le bateau n’avait aucun moyen de communication et qu’il n’a jamais utilisé d’armes à feu de sa vie. Il a indiqué qu’il avait déjà entendu parler de pirates mais qu’il n’en a jamais vu.
Selon l’officier en charge de l’enquête, le bateau dans lequel se trouvait l’accusé avait attaqué le bateau MJS Jasmine, battant pavillon de la République française, à coups de feu. Le capitaine du MSC Jasmine a alors lancé des signaux de détresse et l’hélicoptère américain Heartache, qui se trouvait dans les parages, est intervenu. L’accusé a nié cette affirmation, soutenant que son bateau n’avait jamais attaqué d’autre bateau en haute mer. L’accusé a nié être un pirate, avançant qu’il n’est qu’un simple pêcheur.
Lors du contre-interrogatoire du Sub-Inspector Dawoojee en Cour intermédiaire, la défense lui a demandé si les présumés pirates avaient seulement tenté d’attaquer le MSC Jasmine ou avaient réussi à l’attaquer. Le témoin a affirmé que les présumés pirates ont attaqué le bateau mais que le MSC Jasmine a réussi à s’échapper. La défense a demandé au témoin Dawoojee s’il avait personnellement connaissance des événements qui se sont produits en haute mer, mais ce dernier à répondu par la négative et a déclaré qu’il avait reçu toutes les informations de la French Navy, qui avait arrêté les présumés pirates. Selon la défense, les présumés pirates ont été arrêtés par la police une fois qu’ils ont atterri à l’aéroport SSR à Maurice, 20 jours après leur arrestation en haute mer. Les présumés pirates, soutient-elle, ont été maltraités par la police française et privés de nourriture. Le Sub-Inspector Dawoojee a répondu que l’interprète ne lui a jamais fait part de telles allégations par les accusés. La défense a ensuite demandé au témoin s’il y a eu une parade d’identification après que le capitaine du MSC Jasmine eut accusé les présumés pirates d’avoir attaqué son bateau. Le témoin à répondu que non. Le SI Dawoojee a aussi déclaré qu’il n’avait pas les photos de l’attaque du MSC Jasmine en sa possession. Le procès continuera le 22 octobre en Cour intermédiaire.

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