PLACE DE LA CATHÉDRALE — MGR ERNEST: « Les chrétiens persécutés sont le cadet des soucis des puissances politiques »

Le rassemblement organisé hier par les églises chrétiennes place de la Cathédrale St-Louis en signe de solidarité envers les chrétiens persécutés en Irak, en Syrie et dans d’autres parties du monde s’est déroulé dans un profond recueillement. Mgr Ian Ernest, l’archevêque de la Province anglicane de l’océan Indien, en commentant un passage de l’Évangile (“Les Béatitudes”) lu à cette occasion, a exprimé son « chagrin » face à l’indifférence des puissances politiques et économiques, mais aussi celle de la société civile face à ces massacres.
« Il semblerait que, de nos jours, la société ne voit pas la persécution des chrétiens comme une cause populaire, cela ne semble pas être politiquement correct. Le sort des chrétiens dans des régimes qui ne respectent pas la liberté religieuse semble être le cadet des soucis des puissances politiques et économiques du monde », a dénoncé Mgr Ernest, en ajoutant que « le coeur des chrétiens est triste devant la violence insensée des hommes ». Le chef de l’Église anglicane a interpellé hier les chrétiens sur leurs responsabilités devant le sort de ces milliers de personnes de foi chrétienne qui subissent la persécution. « Nous ne pouvons nous permettre le luxe d’être des chrétiens passifs. Nous ne pouvons nous contenter d’être comme tout le monde », leur a-t-il lancé. Mgr Ernest les appelle ainsi à être des « artisans de la paix » et « à oeuvrer pour une société juste, équitable et qui est réconciliée à Dieu et aux autres ».
Lors de ce rassemblement, qui a eu lieu de midi à 13h, et qui se voulait un témoignage de solidarité envers les minorités religieuses et ethniques, les organisateurs ont proposé à l’assistance un temps de prière et de méditation. Le père Gérard Sullivan, vicaire général qui présidait cette cérémonie, a rappelé l’appel du pape François, qui soutient que «la paix pour tous est possible » et que les Mauriciens aussi peuvent dire « Oui, nous le pouvons ». Gerard  Sullivan a invité l’assistance au début de la rencontre à garder trois minutes de silence en pensant à ces milliers de victimes « de la haine et de la barbarie de l’humanité ». Ce temps de silence était rythmé par les glas de la Cathédrale. Ce rassemblement,, qui a eu lieu pendant l’heure de la pause déjeuner, n’a pas attiré beaucoup de monde, même si on a remarqué la présence de plusieurs députés de la majorité et de l’opposition. Ceux présents ont suivi avec  recueillement ce temps de prière.

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