PLAINE-LAUZUN : Le MCPL réclame la délocalisation de la Centrale de St-Louis

À la suite d’un incident survenu à la Centrale de St-Louis, Plaine-Lauzun, le 9 mars dernier, lorsqu’une chaudière a explosé, le Mouvement civique de Plaine-Lauzun (MCPL), soutenu par la députée Danielle Selvon, a réclamé la délocalisation immédiate de la centrale. C’était hier, lors d’une conférence de presse à Port-Louis.
Farade Nunnoo, porte-parole du MCPL, estime que la vie des habitants de la région de même que celle des élèves des collèges avoisinants sont en danger. Il soutient, avec photos à l’appui, que « l’explosion du 9 mars a touché l’extérieur du bâtiment », ce qui représente un réel risque pour les habitants, les étudiants et employés de la région.
Selon lui, ce n’est pas le premier incident de ce genre, un autre similaire s’étant produit en 2004. « Les chaudières de la centrale qui datent de 1978 sont obsolètes et, par conséquent, dangereuses pour la santé et la vie des habitants », affirme Farade Nunnoo.
Le mouvement craint que le CEB aille de l’avant avec l’installation de « quatre moteurs à la centrale au coût de Rs 4,3 milliards, poursuivant ainsi son développement au détriment de la vie et de la santé des habitants ». Farade Nunnoo cite le National Strategic plan de 2003 « qui demande qu’une zone tampon d’un kilomètre soit respectée entre la centrale et la zone d’habitation ». Or, souligne-t-il, selon le rapport d’arpentage, seuls 131 mètres les séparent.
À une question de la presse, l’intervenant a déclaré qu’à l’ouverture de la Centrale, il s’agissait d’un « light diesel plant », ce qui impliquait « des risques mineurs ». « Avec le développement et sa transformation en une centrale brûlant de l’huile lourde depuis 1978, le risque s’est accru et est considéré comme un “major problem” », relève Farade Nunnoo. De nos jours, soutient-il, au lieu de fonctionner de 7 h à 21 h, « la centrale reste en marche jusqu’à minuit, ce qui dérange les habitants de la région avec des risques sur leur état de santé ».
Farade Nunnoo signifie l’intention du mouvement d’aller en Cour suprême pour réclamer un « stop order » contre l’installation de ces quatre nouveaux moteurs. De son côté, la députée Danielle Selvon souligne qu’elle fait confiance aux institutions judiciaires. La centrale thermique de St-Louis, avance-t-elle, « l’une des plus puissantes du pays, émettra d’ici à deux ans, deux fois plus de gaz carbonique qu’en 2000 ». Et de poursuivre : « Il est prévu que cette émission passe de 62 millions de kilos à environ 120 millions de kilos, et ce en pleine zone résidentielle à Camp-Chapelon alors que le CEB refuse totalement toute proposition de relocalisation de cette centrale vers une région boisée, hors de la capitale ».
Pour sa part, Nawaz Sahebjan, du MCPL, devait parler d’un sondage effectué auprès 300 personnes de la région qui « sont victimes de divers problèmes de santé liés aux activités de la centrale ».

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