À PLAINE-VERTEFRONT COMMUN: Un ultimatum d’une semaine lancé au Lord-Maire et au ministre Husnoo

La salle était pleine à craquer hier soir au centre Idriss Goomany, à Plaine-Verte. Le Front commun des marchands ambulants a en effet mobilisé la communauté des marchands ambulants de la capitale en vue de décider de la marche à suivre concernant leur sort pour les semaines à venir. Un ultimatum d’une semaine a été lancé au Lord-Maire, Oomar Kholeegan, et au ministre des Collectivités locales Anwar Husnoo afin qu’ils prennent en considération les revendications des colporteurs, qui menacent de descendre dans la rue pour exprimer leur mécontentement.
Malgré l’heure tardive, la mobilisation a attiré un nombre important de marchands ambulants à Plaine-Verte. Plusieurs dirigeants des plateformes regroupant les colporteurs de la capitale ont pris la parole hier. Il était question d’adopter une résolution en vue de contester les initiatives de la mairie de Port-Louis et du ministère des Collectivités locales concernant les projets de relogement dans les différents sites identifiés, soit de Decaen, à proximité de la gare Victoria, sur la place de l’Immigration, à la gare du nord, et à Monneron.
Le Front commun a manifesté sa désapprobation contre les initiatives de la municipalité concernant le relogement de 963 colporteurs travaillant dans la capitale avec les procédures enclenchées en début d’année. La Street Vendors Association avait dès le départ dénoncé avec force la « pagaille » autour de l’exercice d’enregistrement des colporteurs de la capitale à la municipalité, jusqu’à saisir la Cour suprême en vue de solliciter une injonction pour l’arrêt des procédures.
Le Front commun affirme que les sites identifiés par les autorités ne répondent pas aux normes. D’abord, avancent-ils, « avec des risques d’inondations et d’accumulations d’eau en cas de grosses averses » et, ensuite, « l’étroitesse des étals, soit 1,45 m ». Autre hic, selon lui : le coût de la location d’un étal, qui s’élève à Rs 500 par mois. Les intervenants ont fait la comparaison avec certaines foires dans les villages, qui seraient nettement plus « modernes » que les sites proposés à Port-Louis, avant d’émettre des critiques envers certains élus politiques. Ils leur reprochent, entre autres, de « n’avoir pas été à l’écoute » de la communauté des colporteurs…
« La municipalité de Port-Louis a fait la sourde oreille à nos demandes et, de façon indisciplinée, s’est obstinée à aller de l’avant avec le relogement dans ces sites qui, de notre point de vue, sont totalement inappropriés. Zot pe rod met nou ant de la gar. Zot pe rod nou lamor. Zot pe fer tou pou torpiy sa ti popilasyon ki la depi 25 an », estime Hyder Raman. Et de prévenir : « Si d’ici une semaine la municipalité de Port-Louis et le ministère des Collectivités locales continuent de camper sur leurs positions et ne considèrent pas nos revendications concernant une foire aux normes adéquates en termes de sécurité et sanitaires, nous exprimerons notre mécontentement en manifestant, avec la permission de la police, dans les rues de Port-Louis. »

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