Pluies diluviennes : Les plantations d’oignons pas épargnées

Avec les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’île mardi soir, les plantations de légumes de Grand-Sable et de Petit-Sable, plus particulièrement celles des oignons, notamment la variété connue comme « oignons mars », ont été sévèrement abîmées. Bijaye Savitree, président de l’Association des planteurs du sud-est et habitant Grand-Sable, a indiqué que « dilo finn sarye tou legim ». Et d’ajouter : « Pa kapav fer narnie pou evit sa. Depi plis ki di zan nou pe lite pou ki nou kapav trouv enn solision. Narnie pa finn sanze, tou finn res parey. Bizin rekomanse a sak fwa. »

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À jeudi après-midi, Bijaye Savitree n’avait pas encore évalué les pertes encourues par les membres de son association. « Il faut puiser dans le stock des semences de l’année dernière pour replanter mais pas de sitôt. Il faut attendre et suivre de près la météo pour savoir si nous subirons de nouvelles pertes », a-t-il expliqué. Il poursuit : « Comme nous ne cultivons pas sur une grande superficie, nous éprouvons certaines difficultés pour obtenir une subvention de l’État. »

Selon Eric Mungur, le directeur du Mouvement Auto-Suffisance alimentaire (MMA), qui avait travaillé en étroite collaboration avec les planteurs de la région et qui avait aidé à la mise en place de l’Association de Planteurs du sud, un bon nombre de planteurs d’oignons de variété « mars », classée comme Patrimoine agricole, « a cessé d’en planter ». Cette zone côtière avait commencé à être sérieusement affectée entre mai 1998 et avril 2000. La MMA avait fait appel au ministre des Finances d’alors et au ministère de l’Agriculture pour trouver des solutions. « But unfortunately, we were told that it cost too much and only “drainage-trottoir” and waterfront were implemented which do not solve the erosion problem at all. For me the sad part is that it is a tragedy affecting economically farmers and losing tons of good top soil which is costly for farmers to replenish and a big environnent issue », a-t-il expliqué. Eric Mungur souligne que « les autorités doivent venir de l’avant avec un plan pour le réaménagement du territoire » dans cette partie du sud-est, et ce « quel que soit le coût ». Il poursuit : « C’est le seul endroit où l’on cultive la variété d’oignons “mars”. Mais en temps de pluie, les planteurs de ce condiment ne ferment pas les yeux. L’eau provenant des chaînes de montagnes charrie une tonne de boue et abîme les plantations. »

Selon le président de la MMA, l’utilisation fréquente des chenilles pour labourer les terres au flanc des montagnes, les cours d’eau qui sortent de leur lit et l’absence de canalisation adéquate pour évacuer l’eau provenant des montagnes, sont autant de facteurs qui ont contribué à l’érosion. « Se akoz samem ki lamer vinn maron laba », dit-il.

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