PMQT-SMS PARIAZ : Bhagwan questionne le PM sur un possible conflit d’intérêts

« Il est clair qu’il y a des relations incestueuses entre le propriétaire de SMS Pariaz (NdlR : Jean Michel Lee Shim) et le président de la GRA (NdlR : Raouf Gulbul) », a affirmé le député Rajesh Bhagwan, avant de se voir remonter les bretelles par la Speaker Maya Hanoomanjee pour émettre ce qu’elle estime être une « allégation ». Irrité lorsque le député lui demande s’il n’y voit pas un possible conflit d’intérêts, le Premier ministre répondra qu’il a donné tous les noms des directeurs et du seul actionnaire de SMS Pariaz, Thandarayan Pazany : « Comment puis-je savoir qui sont ces personnes ? S’il a des informations, qu’il les donne. » La question parlementaire sur SMS Pariaz a provoqué moult remous.
La compagnie SMS Pariaz a pour seul actionnaire Thandarayan Pazany alors que ses directeurs sont Chan Kin Georges Kiansoo, David Jean Yannick Vivian, Dindyal Mahendranath, Juste Marie Miriela, Lee Kam Chung Lee Cheng Hok et Oochit Kamleshwarsingh, devait indiquer Pravind Jugnauth. Le député Bhagwan voulait savoir quel permis SMS Pariaz détient pour opérer au Champ de Mars et si le Mauritius Turf Club (MTC) ou autre partenaire y avait objecté et s’il y a des contrôles effectués pour éviter la prolifération des paris. Le député mauve devait avancer que le propriétaire de SMS Pariaz, Jean Michel Lee Shim, est « le principal bailleur de fonds du parti soleil ».
Lorsque Rajesh Bhagwan a demandé au PM s’il a pu voir un quelconque conflit d’intérêts, Pravind Jugnauth répondra : « Pa vinn donn leson, al get Ajay Gunness. » Alors que d’autres crient : « Rs 10 M Rawat. » Au Premier ministre de reprendre : « J’ai donné les noms. Comment puis-je savoir qui sont ces personnes. Si vous le savez, donnez l’information. I will look into it. » Bhagwan demandera encore si « SMS Pariaz est maintenant connecté au server principal de la GRA ». Ce à quoi Pravind Jugnauth répondra : « Où est-ce que c’est dit que SMS Pariaz n’y est pas connecté ? » Et d’insister que les conditions pour SMS Pariaz sont les mêmes que celles imposées aux autres centres de jeux.
Le PM a indiqué également qu’aucun permis « n’a été délivré récemment à SMS Pariaz » pour opérer au Champ de Mars. La compagnie, dit-il, détient une Bookmaker Licence depuis août 2008 et est autorisée à organiser des « fixed odds betting on local races, through remote communication, via SMS only, at such place, outside the racecourse, as may be approved ». Les opérateurs offrant ce type de pari à travers la communication à distance doivent pourvoir leurs clients de facilités en vue de permettre à ceux-ci de gérer leur compte. « Mais, aucun pari ne peut avoir lieu dans ces centres. » SMS Pariaz compte 20 centres à travers l’île, selon le Premier ministre, dont celui au Champ de Mars où la compagnie a payé les frais comme le demande la GRA Act.
Une somme de Rs 5,9 M a été réclamée par le MTC comme somme due par SMS Pariaz pour la saison hippique de 2016. Alors que SMS Pariaz a remboursé ses dettes au MTC pour les saisons 2014 et 2015, il lui reste encore Rs 5,9 M à payer. Mais SMS Pariaz considère comme « injuste et excessive la charge de 4,5 % sur son chiffre d’affaires hebdomadaire et les redevances de 5,9 M ». La compagnie a confié l’affaire à la Cour suprême qui a statué, le 17 mars, que la GRA a les prérogatives d’agir dans ce cas. D’autres plaintes ont été reçues de bookmakers concernant les charges imposées par le MTC. C’est ainsi que la GRA a commandé un rapport indépendant sur les charges imposées par le MTC. L’exercice a pour but d’évaluer si la somme est juste ou déraisonnable.
Selon Pravind Jugnauth, la GRA, la MRA et la Police des Jeux effectuent des contrôles sur les centres de SMS Pariaz Ltd et les mêmes règles s’appliquent pour SMS Pariaz que pour les autres centres de jeux opérés par d’autres propriétaires. La longue réponse du Premier ministre a été entrecoupée, dans un premier temps, par des remarques de l’opposition, soit du député Ameer Meea, faisant remarquer à la Speaker qu’il s’attardait trop. Ce à quoi Maya Hanoomanjee devait lui répondre que c’est à elle de décider si c’est trop long ou pas. Suivant une autre clameur de protestation, la présidente de la Chambre précisera que les députés ne devraient pas présenter des réponses d’une longueur excessive.

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