PNQ – Match XLD/Bholah sur le terrain de Vacoas Coop

  • Le ministre des Coopératives : « Deux offres d’un montant de Rs 670,4 M et de Rs 650 M ont été faites »
  • Le leader de l’opposition insiste pour que le terrain soit évalué par un professionnel, et un exercice de « due diligence » afin de connaître le « creditworthiness » des deux soumissionnaires prise sur la vente du terrain

Le ministre du Business, des Entreprises et des Coopératives, Sunil Bholah, a révélé ce matin au Parlement lors de la PNQ que deux offres d’un montant Rs 670,4 millions et de Rs 650 M ont été faites concernant l’achat d’un terrain appartenant à la Vacoas Popular Multi-purpose Cooperative Society Ltd. Xavier-Luc Duval a, pour sa part, souhaité que « dans un esprit de bonne gouvernance, le terrain soit évalué par un évaluateur professionnel, qu’il y ait un ‘due diligence’ afin de connaître le ‘creditworthiness’ des deux soumissionnaires et finalement qu’un avis juridique indépendant soit émis avant que décision soit prise sur la vente du terrain en question ».

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Le ministre des Coopératives a été mis sur le gril ce matin par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui lui demandait si les allégations d’ingérence dans les affaires de la Vacoas Popular Multi-purpose Co-operative Society Ltd ont bien été transmises à l’ICAC pour enquête et si non, d’en fournir la raison.

Le ministre a, d’emblée, expliqué qu’il n’était pas habilité à parler du fonctionnement de la société vu qu’il s’agit d’une société privée; toutefois, il voulait donner un certain nombre d’informations afin de rétablir la vérité, dit-il. C’est ainsi que le ministre a rappelé que cette société créée en 1977 s’est développée avec succès pour atteindre un nombre de 5500 membres. Elle était gérée par un Conseil de direction élu par une Assemblée générale. Cependant, a-t-il fait comprendre, une enquête réalisée par le Registrar of Cooperative Societies a révélé de sérieux « malpractices and shortcomings » en 2013. Ainsi, des prêts sans garanties avaient été effectués, et un montant élevé de « non performing loans » aux membres avait été enregistré. À ce stade, la compagnie n’était déjà plus solvable, et ce à l’insu des actionnaires, laisse entendre le ministre, indiquant par la suite les différentes mesures prises pour redresser la situation à travers un “caretaker” board.

Ernst and Young avait été choisie pour gérer la compagnie moyennant des frais mensuels de Rs 230 000. Par la suite, elle fut remplacée par SB Proconsult pour des frais mensuels de Rs 172 000, poursuit Sunil Bholah. Toutefois, les membres étaient unanimement insatisfaits de la performance de ce cabinet. Il s’est longuement appesanti sur la vente du terrain de Flic-enFlac. Il a expliqué qu’alors que le board avait choisi à l’unanimité un soumissionnaire, le président de la société a continué à négocier avec le soumissionnaire dont l’offre avait été rejetée. Le ministre a également parlé de « conflits internes ». Ainsi, à la veille d’une rencontre entre les membres du conseil et le Registrar of Cooperatives, l’ex-président de la société a juré un affidavit à la Cour suprême, faisant « une série d’allégations infondées et contradictoires ».

Par conséquent, le conseil d’administration a été reconstitué. Le ministre Bholah a fait comprendre que depuis que la décision concernant la vente du terrain de Flicen-Flac a été prise, jusqu’à la fin de l’année dernière, soit durant une période de quatre mois, personne n’avait parlé d’interférence.

Sunil Bholah a précisé que le 12 janvier de cette année, le board a publié un communiqué de presse pour démentir les allégations formulées par l’ancien président. Il a expliqué les conditions définies par le caretaker board avant de procéder à la vente du terrain de Flic-en-Flac, qui doit en dernier lieu être approuvée par l’Assemblée générale de la société. « No party not even the minister except the general assembly can claim to have the authority to dispose of the assets of the society », a déclaré la ministre. Il a indiqué qu’il n’y a « pas lieu de référer l’affaire à l’ICAC », soutenant qu’il n’y a « pas de preuve de corruption ». Il a toutefois souligné avoir hérité d’une situation « désastreuse » car des fraudes d’un montant de Rs 300 M avaient été enregistrées jusqu’en 2014.

Xavier-Luc Duval a interpellé le ministre sur la présence d’un de ses conseillers sur le caretaker board. Cependant, le ministre a précisé que celui-ci n’était « qu’un membre sur neuf » et qu’il était « consultant en matière de coopérative ». Le leader de l’opposition s’est aussi appesanti sur la décision de révoquer le contrat de SB Proconsult, mais le ministre a expliqué que ce cabinet n’était « pas à la hauteur de la situation » et réclamait une augmentation de ses frais. Xavier-Luc Duval a aussi déposé l’affidavit juré par l’ancien président de la société à la Cour suprême et a demandé que cet affidavit soit remis à l’ICAC. Le ministre a cité des extraits de cet affidavit pour démontrer que l’ancien président n’avait pas les compétences en vue de gérer la société, soulignant que l’affidavit contenait des propos contradictoires.

Finalement, Xavier-Luc Duval a réclamé que des procédures strictes indiquées plus haut soient suivies avant qu’une décision soit prise par l’AGM de la société concernant la vente du terrain. Le ministre a pris bonne note de la proposition.

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