PNQ sur la CSR : des difficultés rencontrées par les Ong évoquées au parlement

« Massive and excessive bureaucracy ». Le leader de l’opposition a, en usant ces termes ce jeudi 20 juin à l’Assemblée nationale, décrit ce que doivent affronter les Ong en vue de bénéficier d’un financement de le National CSR Foundation.

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Répondant à une Private Notice Question axée en ce sens, le ministre de l’Intégration sociale, Alain Wong, a relativisé : il a eu vent de ces lourdeurs administratives à travers la presse, mais « do I have to take into account what is written in the press? », s’est-il demandé. « No complaints came to me », a-t-il ajouté.

Le ministre a indiqué avoir visité des Ong. Des travailleurs sociaux sont par la suite venus à sa rencontre. « Ils ont reçu leur financement » et « they are happy », a-t-il relaté.

Xavier-Luc Duval a, lui, regretté que la passion du volontariat s’est dissipée en raison de « l’étatisation » qui s’est immiscée au sein des travaux des Ong. En témoigne, pour Xavier-Luc Duval, le nombre important d’Ong qui ont mis un terme à leurs activités. « 600 » sur les quelque 800 qui étaient enregistrées, a-t-il évoqué.

Le ministre a informé qu’actuellement 389 Ong sont enregistrées, et ce, selon les critères établis.

Finances.

Au début de sa réponse, le ministre a souligné les changements annoncés dans le Budget 2019/2020 à la National CSR Foundation, dont les comptes renfermaient Rs 748 M. A cet effet, Rs 276 M ont été utilisées pour financer 280 projets de 206 Ong, a-t-il informé.

Le financement des projets ne s’élève qu’à « 40-50% » de la somme demandée par les Ongs, a déploré le leader de l’opposition. Ce à quoi le ministre a répondu que la totalité de la somme réclamée ne peut être remise d’un coup.

Le ministre Wong a cité l’exemple de Caritas, qui a reçu jusqu’à l’heure Rs 17 M. « Ce n’est peut-être pas assez au vue de l’énorme travail qu’accompli Caritas », a déclaré en substance Alain Wong, « mais le reste sera déboursé quand ils auront soumis leur demande ».

Le leader de l’opposition devait relever la différence entre des « approve payments » et des « part payments ». Il a déclaré que de « respectable NGOs » avaient dû « fermer » ou « stop their activities »en raison des difficultés à obtenir de l’argent.

Leader of proposition.

A plusieurs reprises le ministre a souligné que les questions du leader de l’opposition s’apparentaient davantage à « des propositions ». Comme quand Xavier-Luc Duval a demandé au ministre si plus de Rs 3 M – somme maximum pouvant être déboursée pour un projet – pourraient être décaissées pour des Housing Associations.

Le ministre lui a répété qu’il allait « look into » les propositions soumises.

Ironisant, le leader de l’opposition a lancé « Leader of proposition » après que la Speaker Maya Hanoomanjee lui a ordonné de poursuivre ses questions. « I said ‘Leader of Opposition’ », devait-elle corriger en n’ayant, visiblement, pas digéré ce commentaire.

Les esprits devaient s’échauffer à la fin de la séance parlementaire quand Alain Wong s’est retrouvé quelque peu en difficulté face aux questions des députés Franco Quirin et Adrien Duval. Le ministre n’ayant pas les réponses requises « at hand ».

Alain Wong a critiqué une Ong pour avoir, dit-il, fait mauvais usage des fonds alloués. Le député de l’opposition Patrice Armance devait lancer vers la majorité : « He is a liar ». La Speaker lui a demandé de retirer ses propos. « I withdraw, but he is a liar », a-t-il déclaré, avant de finalement se rétracter.

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