POLLUTION À MER ROUGE : Réunion houleuse hier au ministère de la Pêche

Presqu’un an après la pollution à Mer Rouge, les pêcheurs de la région ne décolèrent pas. Hier, une réunion a eu lieu au ministère de la Pêche pour faire la lumière sur cette affaire. Mais les choses ont tourné au vinaigre lorsque le rapport du ministère de l’Environnement, mettant en cause la présence de matières fécales, leur a été remis. Les pêcheurs accusent le ministère de la Pêche de vouloir « protéger » une usine de Riche-Terre qu’ils soupçonnent d’être à l’origine de la pollution.
Les pêcheurs, qui réclamaient depuis l’année dernière une copie du rapport du ministère de l’Environnement sur cette pollution, l’ont finalement obtenu. Toutefois, ils contestent le fait que les matières fécales soient à l’origine de la catastrophe.
Peu après ces événements en juin 2012, le ministère de l’Environnement avait annoncé que les analyses de l’eau polluée à Mer Rouge effectuées par le ministère de l’Environnement avait décelé la présence de coliformes, qui seraient responsables de l’asphyxie des poissons. Mais ce rapport n’avait jamais été rendu public.
Par ailleurs, les pêcheurs avaient eux, fait une contre-analyse qui avait démontré la présence de produits chimiques. Ils soupçonnent une usine de Riche-Terre d’en être responsable car, lors d’une remontée de la rivière l’année dernière, ils avaient découvert que cette usine y déversait ses eaux.
Mécontents que leur analyse n’ait pas été prise en considération, les pêcheurs ont accusé le ministère de la Pêche de vouloir « protéger » l’usine. Le ton est monté d’un cran entre les deux parties et il a fallu l’intervention de la police pour faire sortir les pêcheurs des locaux du ministère.
Ces derniers se réunissent aujourd’hui pour décider de la marche à suivre. Ils comptent faire analyser le rapport du ministère de l’Environnement par un expert. Ils soutiennent que ce n’est pas la première fois que la région de Roche-Bois/Mer-Rouge est affectée par la pollution. Toutefois, font-ils ressortir, celle de 2012 était d’une plus grande envergure « mêmes les anguilles et les cabots, réputés pour être très tenaces, n’ont pas survécu », rappellent-ils.

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