Port-Louis : un passeur nigérian purge 1,1 kg d’héroïne (Rs 17 M) dans un hôtel

L’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) a pris en flagrant délit un ressortissant nigérian de 39 ans qui purgeait des boulettes d’héroïne dans un hôtel au Champ de Mars.

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Ikemdinachi Albina Ohakwe, qui réside à Majorque en Espagne, a dénoncé son compatriote Ifeanyichukwa Favor Ekwueme (40 ans) qui a été arrêté lors d’une opération de « controlled delivery » hier.

C’est en se basant sur certains renseignements que l’équipe de l’inspecteur Valaydon de l’ADSU a appris que la mule est arrivée à Maurice lundi à bord d’un vol en provenance d’Amsterdam. Cependant, elle avait réussi à passer les contrôles à l’aéroport international SSR sans se faire repérer.

La mule a pris la direction de la capitale où elle a logé dans un hôtel. Ikemdinachi Albina Ohakwe s’est enfermé dans la chambre 304 et il n’est pas sorti pendant plus de 24 heures. Il a même demandé à la réception de déposer un repas léger à la porte.

Ayant obtenu des informations sur lui, la police a débarqué dans l’hôtel où était descendu le Nigérian. Ce dernier avait déjà restitué 85 boulettes d’héroïne qu’il avait ingurgitées, pesant 1,1 kg et dont la valeur marchande est évaluée à Rs 17 M.

Les limiers ont également mis la main sur son passeport, un e-ticket de son vol pour Maurice, son permis de résidence en Espagne, un cellulaire portant deux cartes SIM, 1 315 euros (Rs 53 000) et Rs 750.

Ikemdinachi Albina Ohakwe est vite passé aux aveux et précise que c’est un compatriote qui devait prendre livraison de la drogue. Et d’ajouter qu’il ignore tout du réseau auquel était destinée cette héroïne.

Il a accepté de participer dans un exercice de livraison contrôlée. La police a substitué la drogue par une autre substance qu’elle a mise dans un colis.

Hier après-midi, Ifeanyichukwa Favor Ekwueme, se présentant comme un homme d’affaires, est venu à l’hôtel pour rencontrer la mule. Alors qu’il prenait possession du « colis de drogue », il a été arrêté.

Les deux Nigérians ont été conduits aux Casernes centrales pour des séances d’interrogatoire. Le quadragénaire n’a rien voulu dévoiler sur le fonctionnement du réseau de drogue dont il fait partie. Les deux ont été placés en détention policière en attendant leur comparution en justice ce mercredi où ils feront face à une accusation provisoire de trafic d’héroïne.

Selon l’ADSU, plus d’une quinzaine de Nigérians ont été arrêtés depuis 2014 pour trafic de drogue. Cette présente enquête se déroule sous la supervision du Deputy Commissioner of Police Bhojoo, assisté de l’ASP Hossanee.

Par ailleurs, les Britanniques Aaron Matthew James (42 ans), Ashley Tierney (32 ans) et Asa Garbutt (37 ans) ont été traduits au tribunal de Mahébourg hier où une accusation provisoire d’importation de drogue a été retenue contre eux.

La police ayant objecté à leur remise en liberté conditionnelle, ils demeurent en détention préventive. Ces derniers ont été interpellés à l’aéroport alors qu’ils avaient dans leur estomac 282 boulettes d’héroïne pesant 3,3 kg dont la valeur marchande est évaluée à Rs 50 M.

Ils avaient transité par Nairobi pour être à Maurice le lundi 18 novembre. En vérifiant leurs papiers, la Customs Anti Narcotics Section a noté qu’Aaron Matthew James et Asa Gurbutt ont fait un saut en Thaïlande avant de rejoindre leur ami Ashley Tierney au Kenya. Dans un premier temps, ils avaient nié être trempés dans les activités illicites.

Alors que les douaniers les ont placés dans une salle, Asa Garbutt a signalé aux douaniers qu’il voulait se rendre aux toilettes en urgence où il a restitué 15 boulettes d’héroïne sur place.

Finalement, ils ont été remis à l’Adsu qui les a conduits à l’hôpital Nehru de Rose Belle où jusqu’à lundi 27 novembre, ils ont restitué les boulettes d’héroïne comme suit :110 boulettes pour Aaron Matthew James, 24 boulettes pour Ashley Tierney, et 148 boulettes pour Aisa Garbutt, incluant les 15 boulettes à l’aéroport.

Un « controlled delivery » à Flic en Flac n’a rien donné de concret. Les Britanniques affirment ne pas connaître le nom de leur contact local.

L’enquête se poursuit pour identifier l’identité du commanditaire de cette drogue.

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