PORTÉ MANQUANT DEPUIS JEUDI SOIR : Arnaud Moonien, 60 ans, balancé dans la falaise à Bassin-Blanc

Depuis hier, le village de Pomponnette et les localités des alentours sont en émoi suite à la découverte du cadavre d’Arnaud Moonien, âgé de 60 ans, habitant le village, dans une falaise le long de la route de Bassin-Blanc. Il avait été porté manquant depuis vendredi matin par l’une de ses proches. Dans une première déposition, la soeur de la victime avait indiqué à la police de Souillac que le bungalow occupé par le sexagénaire avait été cambriolé vu la disparition de toute une gamme d’équipements électroménagers. La victime travaillait à son propre compte.
Toutefois, l’enquête du CID de la Southern Division allait être grandement facilitée après le visionnage des enregistrements d’une des caméras de surveillance installées dans l’enceinte du bungalow. Avec ces indications, les hommes de l’inspecteur Goolaup du CID de Chemin-Grenier, travaillant en étroite collaboration de leurs collègues de Bel-Ombre, devaient procéder à l’identification d’un des suspects apparaissant de dos dans l’enregistrement en question.
La première indication était que le cambriolage avait été commis vers les 21 heures jeudi dernier, jour férié. L’arrestation de Hansley Sarah, âgé de 22 ans, habitant African Town, allait donner un coup d’accélérateur à l’enquête au sujet de la disparition d’Arnaud Moonien. Dans un premier temps, le suspect devait plaider l’ignorance dans toute cette affaire.
Face aux questions des enquêteurs, Hansley Sarah devait passer aux aveux. Il a expliqué qu’il avait deux complices, dont les identités ont été révélées aux limiers du CID de la Southern Division, dans le cambriolage du bungalow d’Arnaud Moonien. Celui-ci, qui regardait la télévision, fut pris par surprise quand il s’était retrouvé en face des trois auteurs du vol. Ces derniers avaient pénétré par effraction à l’intérieur.
Le sexagénaire, malmené par ses assaillants, fut maîtrisé et ligoté. Des chaussettes avaient été également placées de force dans sa bouche en vue de l’empêcher d’appeler à l’aide et au secours. Entre-temps, les cambrioleurs devaient faire le tour du bungalow pour dresser un inventaire des objets et articles à être emportés. Ils ont fait main basse sur plusieurs articles notamment un téléviseur, un ordinateur portable, un lecteur DVD, une cuvette de toilette entre autres.
Les voleurs devaient placer leur butin dans le véhicule de la victime. Mais avant de partir, ils devaient se rendre à l’évidence qu’Arnaud Moonien ne bougeait plus. Il avait succombé à une suffocation en raison de la présence de chaussettes dans sa bouche. L’autopsie pratiquée devait confirmer la thèse de la suffocation.
Pris de panique devant la tournure non-prévue des événements, les trois suspects ont embarqué la victime avec eux dans le véhicule. Dans ses aveux, le suspect Sarajh a indiqué que ses complices et lui avaient l’intention de se débarrasser de la victime en la jetant à la mer. Ils se sont ravisés en cours de route et ont mis cap sur Bassin-Blanc pour balancer le corps de la victime par-dessurs la falaise. Il devait être 1 heure du matin, vendredi.
Suivant les indications fournies par le suspect, des éléments du Groupement d’Intervention de la Police Mauricien (GIPM) furent appelés en renfort en raison de la topographie du terrain escarpé à Bassin-Blanc. Après plusieurs heures de recherches, le corps de la victime fut remonté. Arnaud Moonien a été découvert bâillonné. Il était enveloppé dans un drap et avait pour seul vêtement son slip.
Hansley Sarah a également déclaré aux policiers que les articles volés avaient été dissimulés sur un terrain en friche à Surinam pour ne pas éveiller des soupçons. Mais les recherches de la police, hier, ont été vaines et devaient reprendre ce matin. Par contre, le véhicule appartenant à la victime et qui a été incendié par les cambrioleurs, a été retrouvé à Pointe-aux-Roches.
L’arrestation des deux autres suspects, qui ont pu échapper à la police à hier soir, serait imminente. Une équipe de limiers du CID du Sud était sortie hier soir en vue de procéder à l’arrestation de ces voleurs.

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