Post Berguitta: les Finances en consultation avec le secteur privé

– Raju Jaddoo (MCCI): « La mise à exécution d’un ‘Business Disruption Protocol’ s’avère nécessaire »

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Le ministère des Finances et Business Mauritius sont en consultation en vue d’évaluer l’impact du passage du cyclone Berguitta sur les activités économiques du pays. Si, pour certains opérateurs du privé, nos structures économiques n’ont pas été trop affectées par le cyclone, d’autres estiment qu’il faut évaluer le manque à gagner attribuable à une inactivité économique sur deux jours. Du côté de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), le secrétaire général, Raju Jaddoo, plaide en faveur de la mise à exécution d’un « Business Disruption Protocol » pour faire face à des catastrophes naturelles.
Interrogé ce matin, Raj Makoond, chief executive officer (CEO) de Business Mauritius, indiquait que des contacts ont été établis avec les responsables des différents secteurs représentés au sein de l’organisation centrale du secteur privé pour qu’ils évaluent la situation avec leurs membres respectifs. « Nous attendons le feedback des organisations sectorielles. Pour le moment, en l’absence des données, il est difficile de dire s’il y a eu des secteurs qui ont été plus affectés que d’autres », a déclaré Raj Makoond. Les dirigeants de Business Mauritius s’apprêtaient à avoir dans la matinée une réunion de travail avec les hauts officiels du ministère des Finances pour faire le point sur les “dégâts” de Berguitta. Un rapport allait ensuite être présenté à une réunion spéciale du conseil des ministres prévue dans l’après-midi.
Du côté de l’industrie manufacturière, la direction de la MEXA se chargeait de faire le point avec des opérateurs du secteur d’exportation. Les possibles dégâts matériels, les retombées financières de deux jours d’inactivité, le report dans la livraison des produits, entre autres, étaient comptabilisés, ceci en attendant une reprise normale des activités tant au port qu’à l’aéroport. Dans le secteur du Global Business également, on estimait que les opérations ont été quelque peu perturbées mais qu’il fallait attendre que les bureaux soient rouverts demain pour savoir dans quelle mesure les clients ont été affectés. « Heureusement que les services de communication par internet n’ont pas été perturbés, ce qui a, sans doute, facilité les contacts entre opérateurs et clients », a déclaré Samade Jhummun, chief executive officer (CEO) de Global Finance Mauritius. Cependant, des opérateurs du Global Business avaient, dès l’annonce d’un avis de cyclone de classe 2, informé leurs clients de la possibilité d’interruption de certaines de leurs opérations et avaient prévenu que les mauvaises conditions climatiques allaient affecter les opérations quotidiennes normales. « In case of damage to telecommunications facilities and/or power cuts, access to emails will also be affected », avaient indiqué ces opérateurs dans des communiqués officiels.
Pour ce qui est du marché boursier, malgré les deux sessions d’inactivité, on ne paraissait pas alarmiste.
« À première vue, Berguitta n’a pas eu, comme on le craignait au départ, un impact destructeur sur l’économie et, par ricochet, sur les sociétés cotées. Le pire, selon moi, a été évité », estimait Sunil Benimadhu, CEO de la Stock Exchange of Mauritius Ltd.
À la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), Raju Jaddoo, secrétaire général, analysant la situation, fait ressortir que les opérateurs économiques avaient été prévenus depuis quelques jours d’une détérioration du temps et que sans doute, nombreux étaient ceux qui avaient élaboré leurs « contingency plans » pour faire face à toute éventualité, notamment en termes de problèmes de production, de logistiques, d’expédition de leurs marchandises, d’importation. « Dans ce genre de situation, il y a toujours des imprévus, une “business disruption” au niveau du “supply-chain”. Avec le changement climatique, on est obligé de se doter d’outils pour éviter que l’activité de l’entreprise ne soit perturbée outre mesure », déclare Raju Jaddoo.
Comme d’autres Chambres de commerce et d’industrie d’ailleurs, la MCCI, poursuit le secrétaire général, estime qu’un « Business Disruption Protocol » s’avère une nécessité afin de pouvoir minimiser toute perturbation dans le fonctionnement de l’entreprise et aider celle-ci à « bounce back » très vite. La MCCI, annonce-t-il, s’est déjà penchée sur l’élaboration d’un tel protocole qui, ajoute Raju Jaddoo, devrait être appliqué dans les meilleurs délais

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