PRAVIND JUGNAUTH : « Ne laissons pas les femmes entre les mains des charlatans »

Le leader du MSM, qui s’est prononcé en faveur de la nouvelle loi, déclare que ce sont surtout les femmes qui n’ont pas eu les moyens financiers de se rendre à l’étranger qui ont laissé leur vie dans des avortements pratiqués dans la clandestinité et dans des conditions très douteuses. Pravind Jugnauth soutient qu’on ne peut laisser perdurer une telle situation et que les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités.
Pour Pravind Jugnauth, une société moderne a aussi le devoir de s’ajuster aux nouvelles réalités. Le leader du MSM estime donc la nouvelle loi « appropriée pour le pays ». Il soutient qu’elle répond aussi aux attentes de la population et « aux ambitions nationales ».
« Je n’ai jamais eu peur de mes convictions », a précisé le député de Moka/St-Pierre. Et d’ajouter : « Comment peut-on refuser l’avortement à une fille de 14 ans ou à une femme qui a été violée ? C’est sa vie et sa santé qui sont en danger. Sa dignité a été bafouée. Ce sont des circonstances que n’importe quelle femme ne voudrait vivre. Ne laissons pas les femmes en détresse entre les mains des charlatans. »
Le leader du MSM souligne que si les femmes fortunées peuvent aller se faire avorter à l’étranger, « nombreuses sont celles qui y laissent leur vie tout simplement parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers d’aller ailleurs. C’est la tragédie de beaucoup de femmes à Maurice. Nous ne pouvons fermer les yeux sur une telle situation. »
Pravind Jugnauth trouve cependant que la loi résout partiellement le problème de grossesses non désirées en soulignant les milliers de cas d’avortement annuels illégaux. Ce qui lui fait dire que « l’avortement illégal sera toujours d’actualité » et qu’« il ne faut donc pas se voiler la face ». « Un premier pas a été franchi et je l’accueille favorablement. Mais qu’en est-il pour les autres cas qui ne sont pas concernés par le projet de loi ? Le problème reste entier », constate le leader du MSM. Il s’est demandé alors s’il n’était pas temps de revoir la politique de planning familial et la question de méthode de contraception.

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