PRIX LITTÉRAIRE FETKANN ! 2013 : Catherine Boudet gagne son pari de reconstruction

La 10ème édition du Prix Fetkann a récompensé jeudi, dans la catégorie poésie, Catherine Boudet pour sont livre Bourbon Hologramme (L’Harmattan 2013). Créé par José Pentoscrope, président du CIFORDOM (Centre d’Information, de Formation, Recherche et Développement pour les originaires d’Outre-mer), ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Le prix récompense l’écriture innovante de Catherine Boudet qui dans Bourbon Hologramme a forgé le concept de poésie-théâtre. Mon recueil, dit Catherine, concerne la mémoire du présent — la trace de se qui se passe. La poétesse se dit “feeling blessed” par cette récompense qui vient à un moment important dans son processus de reconstruction personnelle suite à une affaire juridique classée. Catherine maintient l’idée de reconstruction collective car elle a découvert ce que d’autres personnes ont vécu. Elle met ensuite l’accent sur la responsabilité sociale de l’auteur. Quand on lui demande si elle a redéfini la fonction de la poésie, elle répond qu’elle la redéfinit sans cesse à travers une écriture avant-gardiste. Le dispositif du théâtre dans le recueil primé lui a permis de prendre de la distance par rapport à des événements traumatisants. Catherine Boudet veut amener des architectures mentales alternatives. Elle, qui avait envoyé son recueil sous forme de pari parce que nombre d’éditeurs avait refusé ce texte jugé trop avant-gardiste, sans fil conducteur, se voit récompensé dans sa démarche originale. La poétesse reçoit là un deuxième prix et souhaite trouver d’autres lecteurs en se démarquant de ce que l’on attend des insulaires. Pour rappel, c’est Samir Fakim qui a dessiné la couverture du livre.
Dans son allocution Catherine Boudet déclare : “Bourbon Hologramme, c’est une façon de poser la question de comment se reconstruire après des traumatismes engendrés par la terreur, l’incarcération, les atteintes aux droits humains, et surtout leurs conséquences destructrices sur la vie quotidienne, dans des contextes où une société moralement et matériellement corrompue perpétue le travail de destruction effectué par la violence étatique…”

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