RÉFORME ÉLECTORALE: « La balle est dans le camp du Premier ministre »

A l’heure des questions, Paul Bérenger laisse comprendre qu’il ne voit pas l’utilité « d’un nouveau comité » pour discuter de nouveau de la réforme électorale incluant une certaine dose de proportionnelle dans la mesure où le rapport de 2004 du Select Committee présidé par Me Ivan Collendavelloo et qui a été approuvé tant par le MMM que par le Ptr avait, déjà, tout déblayé et précisé. D’où ses « doutes » quant à la « réelle volonté » de Navin Ramgoolam de concrétiser ce projet de réforme de notre système électoral. Il explique par ailleurs que, pour discuter de la question, le PM « a préféré rencontrer Jayen Cuttaree plutôt que le leader de l’Opposition ». « Je suis à sa disposition. La balle est dans son camp », précise-t-il, néanmoins.
« Sur cette question de réforme électorale, souligne le leader du MMM, le gouvernement et le plus important parti de l’Opposition sont, déjà, sur la même longueur d’ondes bien que je souhaite que l’on parvienne à faire l’unanimité sur le sujet ». Ce qui, dit-il, « est encore toujours possible ». Il dit, toutefois, « avoir l’impression » que Navin Ramgoolam semble avoir, entre-temps, « changé de position » sur « un certain nombre d’aspects » qu’il déclare « ne pas vouloir évoquer ».
Invité à dire si l’expérience des élections régionales à Rodrigues pour la constitution de l’Assemblée régionale dans le cadre de l’autonomie de la petite île et qui sont, déjà, organisées selon un système comprenant une certaine dose de proportionnelle ne sont pas susceptibles de refroidir les ardeurs de certains, Paul Bérenger explique que c’était « surtout le cas du MSM ». Mais, pour lui, la « différence fondamentale » entre l’Assemblée nationale à Maurice et l’Assemblée régionale de Rodrigues tient au fait que dans la petite île, les élections régionales ne visent qu’à l’élection d’un tout petit collège de 18 élus.
« Avec la réforme électorale pour les législatives à Maurice, nous parlons, nous, d’une nouvelle Assemblée nationale de 100 élus » (Ndlr: les 70 parlementaires que compte, généralement, déjà le Parlement ajoutés à 30 autres – certains ne suggérant que 20 – qui seraient désignés à la proportionnelle en fonction des différents pourcentages de suffrages récoltés par chaque parti ou alliance de partis selon une formule de party lists. Pour bénéficier de sièges selon cette dose de proportionnelle, un parti ou une alliance de partis devrait, selon le rapport du Select Committee de 2004, avoir au moins recueilli 10% de suffrages. Dans des pays ayant adopté un système qui s’y apparente, ce seuil minimal de suffrages récoltés varie entre 5 et 10%.
M. Bérenger soutient qu’avec une telle Assemblée nationale de 100 élus et compte tenu de la croissance démographique depuis 1967, année des élections pour l’Indépendance, le ratio député / mandants se verrait largement plus conforme à l’idée originelle d’un parlement de seulement 70 députés au moment de l’accession du pays à l’indépendance.

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