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Rajendriz Ponnappa Naiken : une vie consacrée à l’enseignement

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Rajendriz Ponnappa Naiken : une vie consacrée à l’enseignement

À 62 ans, Rajendriz Ponnappa Naiken trouve toujours de quoi s’occuper l’esprit ou les mains. La retraite, elle n’y pense même pas. “J’essaie de ne pas anticiper ce nouveau cap dans ma vie. Pourquoi se prendre la tête ? Je vais voir le moment venu, même si c’est pour très bientôt.” Cette professeur d’anglais au collège SSS de Floréal compte 45 ans de carrière dans l’enseignement. Un métier qu’elle a toujours admiré et qu’elle a choisi de transmettre avec passion à la jeune génération.

Lorsque cette habitante de Curepipe n’est pas en cours ou pris dans les leçons particulières, elle consacre son temps libre au jardinage à prendre soin de ses plantes, bonsaïs et orchidées, ou elle s’adonne à la lecture. “Même si je suis une personne très communicative, j’ai besoin de me retrouver dans mon petit cocon à la maison, entourée de mon époux, mes huit chiens et autres animaux. Je n’ai jamais voulu faire un grand voyage.” Elle espère d’abord connaître tous les coins et recoins de Maurice avant de visiter un pays étranger.

Actuellement, Rajendriz Ponnappa Naiken dévore les pages de Mamzelle Rose, le dernier roman de A. Rahim Ibrahimsah. “Ce sont de purs moments d’émotions. Je suis en train de revivre une partie de ma vie, à l’époque où je vivais et travaillais à Port-Louis. C’est là qu’on se rend compte à quel point les choses peuvent changer au fil du temps.”

La boîte à questions

Notre invitée a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.

Vivre d’amour et d’eau fraîche, ça vous dit ?
Alors là, pas du tout ! C’est inconcevable de rester à ne rien faire. Tout le monde doit travailler dans la vie car c’est important de se rendre utile.

Que devrait faire Superman si un jour il atterrit à Maurice ?

Peut-être changer la mentalité des Mauriciens. Certaines personnes ont tendance à trop demander et dépendent des autres. Il faudrait être plus autonomes et débrouillards.

Si on vous donne la possibilité de vivre une journée dans la peau d’une autre personne, qui choisirez-vous et pourquoi ?

J’éprouve beaucoup de sympathie pour les sans domicile fixe (SDF). J’aurais aimé un jour vivre un peu leur quotidien pour voir et ressentir leur misère, leur détresse et leurs souffrances. Comment ils gèrent le regard, le rejet et le mépris des autres. J’aimerais comprendre comment on en arrive là. Je suis convaincue que ce sont des gens qui ont un cœur en or.

Si vous deviez changer un trait de votre personnalité, lequel serait-il ?

Mon impatience, car j’ai tendance à vouloir faire les choses très vite, à m’appliquer dès qu’une idée me passe par la tête et ne jamais remettre à plus tard.

En quel animal aimeriez-vous vous réincarner ?

Un chien. C’est un animal, qui, si vous l’aimez, vous aime en retour. Il est très reconnaissant, il ressent quand les choses vont bien ou quand quelqu’un va mal. Hormis d’être un fidèle compagnon, le chien est très protecteur.

Avec quelle vedette de la chanson entamerez-vous un duo ? Et pour chanter quoi ?

Frédéric François, car c’est un artiste qui me transporte car il sait comment exprimer les sentiments. Chacune de ses chansons a un thème et est porteuse de messages d’amour et de paix. Le morceau que j’essayerai de reprendre en duo avec lui : Une rose dans le désert.

Racontez-nous le plus grand secret que vous a confié votre meilleur(e) ami(e) ?

Cette amie est décédée. Je n’oublierai jamais ce jour où elle est venue m’annoncer que son mari la trompait. J’étais sous le choc car je côtoyais le couple et c’est la dernière chose que j’aurais pu imaginer. Je l’ai accompagnée et soutenue dans cette épreuve en étant à son écoute et présente à ses côtés jusqu’à son divorce.

Quel est l’état de santé de votre porte-monnaie en ce moment ?

Il se porte pas mal. Disons que je suis une personne qui a toujours su gérer les dépenses. La vie d’avant et celle d’aujourd’hui sont très différentes. On doit s’accorder des moments de plaisir, mais ne jamais faire d’excès et dépenser plus que ce qu’on possède.

Qu’offrirez-vous au Premier ministre s’il vient chez vous à l’heure du dîner et de quoi lui parlerez-vous ?

D’abord, je lui demanderai s’il est végétarien ou pas et je m’adapterai en conséquence, sans pour autant en faire trop. On parlera certainement de tout et de rien, comme je le fais habituellement avec tous ceux que je reçois chez moi. Mais si j’ai l’occasion de partager un repas avec le Premier ministre, il faudra que je lui dise de mettre un peu plus l’accent sur la jeunesse mauricienne, souvent victime des fléaux de la drogue. Même si tout n’est pas parfait, je trouve qu’il fait du bon travail, qu’il lui arrive de prendre de bonnes décisions et qu’il fait de son mieux pour être à l’écoute de la population.

Quel est le plus beau compliment que l’on puisse vous faire ? Et le pire ?

Je suis une femme très débrouillarde qui a su toujours garder la tête haute en construisant ma vie et ma carrière pas après pas. Le pire, c’est d’être trop sévère et exigeante, que ce soit comme enseignante ou dans la vie de tous les jours. Dans la vie, si on n’est pas sérieux et appliqué ou qu’on n’a pas des idées ou de projets précis, il est impossible d’avancer. Il vaut mieux trop faire que pas du tout.