RAMESHWAR GUJADHUR : Je suis un adepte de l’autodiscipline, a déclaré Akash Aucharuz

Sous contrat pour une saison sous les couleurs de Rameshwar Gujadhur, le jeune Guru Dev (Akash) Aucharuz n’a pas tardé à monter son premier gagnant pour son employeur. À sa deuxième journée de compétition, le voilà qui frappe avec le favori Generous Gent dans l’épreuve d’ouverture. Une monte où il a fait étalage de son sang-froid pour se signaler au Champ de Mars, quatre mois après sa toute première victoire avec le gris Rear Admiral au cours du week-end international 2014.
« C’est un petit cheval avec 61 kg sur le dos. « But I believed he was good enough to win ». Il ne m’a pas déçu, ni son entourage. Les circonstances de course m’ont forcé à prendre une décision « in a split of a second ». J’ai pris ma chance à l’intérieur, même si j’avoue qu’à un moment j’ai douté en voyant l’accélération de Port Albert. Mais ma monture a superbement réagi pour venir le chercher en fin de parcours », nous a confié Akash Aucharuz après le training mardi.
Avec le recul, Aucharuz décortique ses montes dans cette 2e journée. « Obviously, Wonder Kid needed a run. Comme il n’y avait que Parker qui avait du pas, les instructions étaient de suivre de près. Mais je ne crois pas que Wonder Kid aurait mieux fait ce jour-là. On a terminé dernier mais pas battu à plate couture. Ravatak est un coursier compliqué. Il a été bousculé au début, puis il a hang in. Il était trop fresh. Quoi qu’il en soit Bandido Caballero était trop fort dans cette course. Le nouveau Martin a été bumped et il a tiré en course. Je ne qualifierai pas sa 7e place comme de mauvais débuts. Il va progresser, c’est certain. Chequer, 5e de la course, est parti « off the bit » et a paru avoir besoin de cette sortie. Top Of The Chocs a pointé dans les stalles et a été logiquement déclaré non partant ».
« Back to South Africa in 2016 »
Ce jeune habitant de Montagne Longue, 25 ans en novembre prochain, a été formé à l’école sud-africaine, après avoir été palefrenier puis track worker chez Ricky Maingard à partir de 2009. « Je suis parti en Afrique du Sud en 2012. En trois années d’apprentissage, j’ai terminé une fois deuxième en 2013 derrière Nooresh Juglall où 16 victoires nous séparaient, et l’an dernier j’ai été apprenti champion avec 56 gagnants ».
Aucharuz qui a connu une fulgurante ascension, n’a cependant jamais pu accrocher une victoire de groupe 1 au pays de Mandela. « Dans la Summer Cup, course de 2,5 millions de rands, je suis passé à 0,10 longueur d’une victoire historique. C’était la marge qui séparait ma monture Killua Castle à Louis The King, un des cracks sud-africains. En revanche, je me suis offert plusieurs listed races et des victoires dans d’autres groupes ».
Le jockey de Rameshwar Gujadhur s’était révélé au public mauricien en décembre 2014 quand il avait représenté Maurice au week-end international hippique. « C’était mon rêve de monter dans une journée internationale devant mon public. J’en ai eu l’opportunité l’an dernier et je n’ai pas raté ma chance en ramenant un gagnant Rear Admiral. C’était la fin d’une année qui m’est mémorable. Car en août, j’ai porté les couleurs mauriciennes dans les Asian Young Guns. Durant ce Jockey’s Day à Durban, j’ai gagné avec Sakania. Peu de temps avant, j’ai été sacré apprenti champion ».
La saison hippique 2015 veut être un exercice de transition pour Akash Aucharuz qui espère reprendre son job en Afrique du Sud à la fin de l’année. « J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec les entraîneurs Mick de Kock, Ormond Ferraris et Geoff Woodruff avec lesquels j’étais très souvent lié durant mon apprentissage. Après avoir refusé une offre mauricienne après le week-end international, Subiraj Gujadhur m’a relancé durant la trêve. Cette fois j’ai accepté. Je voulais être chez moi afin de préparer mon mariage en novembre prochain. Mais c’est sûr que je ne vais pas prolonger, car je retourne en Afrique du Sud pour continuer mon boulot ».
Le jockey est catégorique. « Je suis un adepte de l’autodiscipline. Je garde la tête bien sur les épaules. Je réduis au maximum mes fréquentations afin de ne pas m’exposer dans des situations embarrasantes. Je veux réussir une bonne saison chez Rameshwar Gujadhur. C’est mon pari quand j’ai signé pour lui ».

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