RÉAGISSANT AUX PROPOS DU LEADER DE L’OPPOSITION : Traitant Bérenger de “colporteur”, Ramgoolam affirme avoir rencontré le ministre Chidambaram

“J’ai rencontré le ministre Chidambaram en présence officielle.”C’est ce que le Premier ministre Navin Ramgoolam a affirmé hier, pour répondre aux propos du leader de l’opposition Paul Bérenger à l’effet qu’il n’y aurait jamais eu de rencontre entre le chef du gouvernement et le ministre indien lors du forum économique à Davos. Le PM a profité de cette déclaration à la presse pour tirer à boulets rouges contre le leader des mauves qu’il traite de “colporteur”et “d’assoiffé du pouvoir”.
“Paul Bérenger serait-il un bye-looker?”, s’interroge le Navin Ramgoolam qui a tenu, à l’issue de la cérémonie marquant la Journée internationale de la Femme à Phoenix hier, à répondre aux critiques de leader de l’opposition qui affirmait dans sa conférence de presse que Navin Ramgoolam n’a jamais rencontré le ministre indien Palaniappan Chidambaram à Davos. S’attardant sur la déclaration du leader des mauves, il indique que “selon mes informations, Paul Bérenger a repris les nouvelles qu’un nouveau journal, qui a pris le même titre qu’un autre journal, qui affirmait que je n’ai jamais rencontré le ministre des Finances de l’Inde”.Et d’ajouter que “le leader de l’opposition a aussi dit que je n’ai jamais rencontré David Cameron ou Barack Obama et que tout cela c’est faux. Il a même ajouté que je suis un menteur”. Tout cela, dit-il, donne à réfléchir sur Paul Bérenger qui a déjà été Premier ministre du pays, et ministre des Affaires étrangères et qui aujourd’hui “inn vinn colporter, palab, fos nouvelles”.
“Doit-on descendre à ce niveau?”, demande Navin Ramgoolam, s’indignant par la même occasion des critiques du leader de l’opposition contre la Malaisie. “Parey couma linn (ndlr: Paul Bérenger) inn traite enn pei couma Malaisie d’État paria et linn maltraite le Premier ministre de Malaisie comme il l’a fait pour le Président du Congo, Nguesso ou le président Ali Bongo”, dit-il, déplorant ces critiques reprises par certains dans la presse, matin et soir. “Ce ve dire ki pa bizin invite sa bann dimoun la, pas bizin guette l’intérêt Maurice. Faut-il leur demander la liste de ceux que nous devons inviter désormais?”, dit-il. Et de soutenir qu’il est évident que ses détracteurs ne sont pas là pour défendre le pays mais leur propre intérêt. “Cela démontre une fois de plus que Bérenger est prêt à dire n’importe quelle bêtise ou fausseté uniquement pour tenter de retrouver l’emploi. C’est un assoiffé du pouvoir, comme l’a dit SAJ lui-même auparavant”,estime Navin Ramgoolam.
Soutenant avoir rencontré et parlé officiellement au ministre des Finances de l’Inde, qui était d’ailleurs au courant de sa non-satisfaction avant même qu’il n’en parle, de la manière dont se déroulaient les négociations, le PM indique que Palaniappan Chidambaram lui a donné la garantie que rien ne sera fait contre les intérêts de Maurice. “Cela montre que Bérenger n’a pas changé. Zot pou dir nimporte quoi contre zot adversaire”, estime Navin Ramgoolam. Et d’ajouter que la population doit savoir faire son choix, en l’occurrence un choix pour les colporteurs, les palabres ou un choix pour la modernité.
Navin Ramgoolam s’engouffrant tout de suite après cette déclaration à la presse dans sa voiture, les journalistes sont restés sur leur faim quant à d’autres dossiers, dont le Dr D.Y. Patil, sur lesquels la population souhaiterait entendre le Premier ministre. Cependant, on aura eu droit durant la semaine à ses virulentes sorties principalement envers les journalistes que le PM souhaite finir“enn par enn”, comme il l’a fait ressortir lors de l’inauguration du”multipurpose center”de Pointe-aux-Sables dimanche dernier. Si dans son allocution lors de l’ouverture officielle du Salon international du livre à Pailles, le Premier ministre a ménagé ses propos, la population retiendra que dans sa circonscription, mercredi dernier, à l’occasion de l’inauguration du 3e centre récréatif pour les personnes âgées, Navin Ramgoolam a pris pour cible “ceux ki kontan rode la gratelle”,menaçant que “zot pou gagne la gratelle”.  

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