Recrutement d’enseignants de kreol : face à la polémique, la ministre renvoie la balle à la PSC

« C’est la PSC (Public Service Commission) qui s’occupe du recrutement des enseignants et non le ministère de l’Education ». Au parlement hier, la ministre de l’Education Leela Devi Dookun s’est, en ces termes, dédouanée de la polémique autour du recrutement d’enseignants de kreol dans les collèges.

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La question a été soulevée par le député Thierry Henry, qui a, dans la foulée, fait part de la frustration grandissante des étudiants qui apprennent le kreol à l’université et de leurs parents.

Ces derniers se sentent, pour le moins, lésés. Les étudiants ont été recrutés au niveau secondaire comme “supply teacher”, et ce, après qu’on leur a annoncé qu’il y a un manque d’enseignants de kreol dans les collèges. Or, six enseignants de kreol en primaire ont été recrutés à leur place, alors que ces derniers ne détiennent pas de “bachelor” pour cette matière; contrairement à eux.

Une bataille constante.

Cette affaire, la ministre a confié hier l’avoir apprise « par voie de presse », soulignant que son ministère « n’interfère pas » dans les procédures de recrutement de la PSC.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux étudiants témoignent du combat perpétuel qu’ils mènent et de leur sentiment mitigé face aux autorités. De plus, ils questionnent comment un enseignant peut instruire une matière au niveau secondaire sans avoir de degré pour cela.

Une missive avait été envoyée la semaine dernière au ministère de l’Education par le Dr Yannick- Bosquet Ballah, Programme Coordinator for BA (Hons) French and Creole Studies & Chairperson of the Technical Committee for BA (Hons) French and Creole Studies, de l’Université de Maurice.

La ministre a annoncé hier qu’elle aura « un rendez-vous » avec un lecturer de l’université de Maurice, ce vendredi, pour évoquer cette affaire.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que les étudiants de kreol font face à de telles difficultés lors du recrutement des enseignants au niveau secondaire. Certains d’entre eux se disent « fatigués » de devoir mener constamment cette bataille à chaque fois qu’une procédure de recrutement est annoncée.

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