RICHE-TERRE : Les ex-planteurs expriment leur gratitude au ministre des Finances

Les anciens planteurs de Riche-Terre ont tenu un point de presse à la cure de l’Immaculée Conception hier pour remercier le ministre des Finances de sa promesse tenue de reprendre leur dossier et celui de Jin Fei en main. Le porte-parole de la Riche-Terre Mixed Farming Cooperative Society, Salim Muthy, a également fait mention des propositions des planteurs au ministre.
La Riche-Terre Mixed Farming Cooperative Society a salué Vishnu Lutchmeenaraidoo pour son annonce de trouver des solutions à leur problème de longue date. « De 2007 a 2014 nou finn pass mizer lor sujet plantation ek compensation. Ti pe fer dominer ek bann ti-planter, bann-la finn rass nou karo. Aster nou pe atann ki prezan gouvernman repran nou ka, reouver nou dosye pou bann ti-planter legim, parski nou pa finn gagn enn compensation abordab ek lezot fasilite ki nou ti bizin gagne », dit Tadhir Dossarath, secrétaire de la coopérative.
Pour sa part, Salim Muthy, leur porte-parole, demande une rencontre avec le ministre des Finances et des techniciens de son ministère pour avoir une discussion au sujet du rapport Noël-Ramkissoon (2010). Il demande également une révision de la compensation des 22 planteurs de légumes. « Il s’agit d’un véritable métier. Nous demandons à l’État de fournir à ces planteurs un terrain agricole pour qu’ils puissent produire des légumes pour les Mauriciens », dit Salim Muthy, qui demande également qu’une portion de terre leur soit allouée pour y vivre. Selon lui, si les planteurs de Riche-Terre étaient toujours en opération, l’île Maurice serait aujourd’hui devenue autosuffisante en légumes et on n’aurait plus à importer les carottes et les oignons, par exemple.
Rappelant le long combat des ex-planteurs de Riche-Terre, Salim Muthy demande au ministre de donner priorité aux cultivateurs de légumes. « Lorsqu’on revoit l’histoire, en 1985, sir Aneerood Jugnauth avait donné des terrains aux planteurs. Quand Navin Ramgoolam a pris le pouvoir, il les a arrachés des planteurs pour les donner à la compagnie Jin Fei ».
En effet, c’est dans le cadre du projet Jin Fei que le gouvernement avait identifié en 2007 des terres à Riche-Terre, certaines louées à bail à plusieurs planteurs. Le gouvernement avait alors émis un ordre d’éviction assorti d’une compensation de Rs 120 000 par arpent, accompagné d’un arpent de terre à bail à Arsenal ou à Bois-Marchand. Sur les 53 planteurs de légumes qui exploitaient ces terrains agricoles, seuls 30 ont accepté la compensation de Rs 120 000.
Depuis 2007, les 23 autres planteurs de légumes se battent pour une compensation « raisonnable et adéquate » — l’un d’eux est décédé. Les 22 ex-planteurs de Riche-Terre ont tenu trois autres grève de la faim en 2010 et un Fact Finding Committee a été institué. Le gouvernement leur avait alors proposé une formule. Se basant sur les recommandations du rapport Noël-Ramkissoon, qui a catégorisé les 22 planteurs en deux groupes distincts, le gouvernement a proposé à 13 d’entre eux une compensation de Rs 120 000 avec intérêts et un terrain ou Rs 276 760 s’ils refusaient le terrain. Les 9 autres planteurs ont reçu une compensation de Rs 120 000 avec intérêts.
La Riche-Terre Mixed Farming Cooperative Society exprime sa volonté de « travailler ensemble avec le ministre » pour « permettre au pays de souffler » et trouver un moyen de faire que le secteur agricole devienne un pilier de l’économie. Il réclame par ailleurs qu’une enquête approfondie soit ouverte sur la compagnie Jin Fei.

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