RIVIÈRE-DU-REMPART : Un amant éconduit « Si koste, mo koup so likou ! »

Une escouade de policiers affectés au poste de police de Rivière-du-Rempart a passé un mauvais quart d’heure face à un amant éconduit armé d’un sabre. Le bilan s’établit comme suit : quatre policiers blessés, dont une Woman Police Constable prise en orage par le suspect, qui avait placé son arme sous la gorge de celle-ci. Le suspect a été appréhendé et placé en détention policière à Piton en attendant sa comparution devant le tribunal de Mapou pour une série de délits les uns plus graves que les autres.
Suite à un Protection Order émis au nom de la victime, une Nursing Officer âgée de 25 ans habitant Belle-Vue Maurel, une escouade comprenant un sergent, trois constables et deux policières devait se rendre au domicile du suspect, Madessen Mooken, un Head Waiter habitant L’Amaury. L’objectif de ce déplacement était de permettre à la Nursing Officer en rupture avec son amant de prendre possession de ses effets personnels en toute sécurité.
Dans un premier temps, cette opération s’est déroulée sans anicroche avec la Nursing Officer récupérant ses affaires à l’intérieur de la maison en présence du sergent et d’une des deux policières. Mais quelques minutes après et sans crier gare, le Head Waiter devait se montrer extrêmement agressif en empoignant son ancienne concubine par les cheveux. À partir de là, la situation devait connaître une nette détérioration.
Les deux membres de la force policière à l’intérieur de la maison parvinrent à tirer la femme de l’emprise de l’homme, visiblement vexé par cette séparation sur ordre de la Cour de Mapou. La Nursing Officer a été évacuée de la maison sous la protection de la policière. Mais Madessen Mooken n’avait pas encore dit son dernier mot.
Le suspect devait émerger de la maison armé d’un sabre. Il se jeta sur le premier policier, qui se s’était présenté devant lui. Le ton était des plus menaçants de même que les gestes. « Lapolis inn fer mo fam ale. Ala sa sab-la mo ti gard pou zot », devait-il laisser échapper en assénant un premier coup de l’arme sur le bras du constable Beekharry, qui était sans défense.
Le sergent Prayagsing, qui est intervenu, fut agressé à coups de poing au visage avec des blessures à la bouche. « Sorti ale ! Sinon mo pou touy zot avek mo sab », devait-il ajouter. Alors que les deux policiers blessés se mettaient à réaliser le danger, le suspect se dirigea vers la constable Kamalsing en la maîtrisant par le bras droit et en plaçant le sabre sous le cou de la policière. Il devait traîner la constable Kamalsing sur une distance d’une cinquantaine de mètres en invectivant les policiers présents.
« Si la polis koste, mo pou koup so likou et so lagorz », devait répéter à plusieurs reprises Madessen Mooken. Les trois autres policiers ne devaient pas pour autant se laisser intimider par ces menaces et s’en prendre physiquement au suspect. Dans la lutte qui s’ensuivit, les constables Jeetooa et Mohit furent également blessés de même que Madessen Moken. Ce dernier devait se plaindre de douleurs au pied droit et à la hanche.
Après son interpellation avec force, le suspect fut conduit au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital pour des premiers soins avant d’être placé en cellule policière pour la nuit. Ce matin, il a comparu devant le tribunal de Mapou pour des délits d’Assault contre son ancienne concubine, contre des membres de la force policière dans l’exercice de leurs fonctions, obstruction à un ordre de la Cour et possession illégale d’arme tranchante.

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